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Le PIPT plaide en faveur d’une technologie communautaire pour la revitalisation des langues autochtones

La préservation et la promotion des langues autochtones vont au-delà de la sauvegarde du patrimoine culturel. L’accès à l’éducation dans la langue maternelle et la participation à la vie publique en utilisant les langues autochtones sont des droits fondamentaux. Ces droits sont essentiels pour créer des sociétés inclusives et cohésives où le développement durable, la bonne intendance de l’environnement, la paix et la justice sociale peuvent prospérer.
Mme Mary-Ruth Mendel, Vice-Présidente du groupe de travail du Programme Information pour tous et Coprésidente de l’Australian Literacy & Numeracy Foundation (ALNF), souligne le rôle croissant de la technologie et de l’innovation numérique dans l’accès équitable au savoir. Ces outils sont essentiels pour documenter, transmettre et revivifier certaines des langues les plus menacées au monde.
Le 15 octobre 2024, l’Australian Literacy & Numeracy Foundation a présenté un exposé convaincant lors de la Conférence South by Southwest Sydney Innovation, explorant la manière dont les nouvelles technologies peuvent favoriser la revitalisation, le maintien et l’enseignement des langues autochtones par la communauté.
Historiquement, les technologies documentant les langues aborigènes et insulaires du détroit de Torres ont souvent exclu les locuteurs de ces langues du pilotage ou du bénéfice direct de ces processus. Cependant, le professeur Tom Calma AO, membre du PIPT et Coprésident de l’ALNF, souligne que les progrès des technologies accessibles sont en train de transformer cette dynamique. Les communautés ont désormais un plus grand contrôle sur leurs langues, ce qui favorise des résultats positifs significatifs dans les domaines de l’emploi, de l’éducation et de la cohésion sociale.
Le professeur Calma préconise d’intégrer une philosophie axée sur la communauté au cœur des efforts de revitalisation des langues autochtones. En s’assurant que les aînés et les communautés autochtones dirigent ces initiatives, les outils numériques peuvent efficacement enseigner, apprendre et partager les langues autochtones avec les générations futures.
La plateforme Living First Language (LFLP), développée par l’ALNF et utilisée dans 17 communautés linguistiques autochtones à travers l’Australie, illustre cette approche. En tant qu’application multimédia multiplateforme, LFLP donne aux locuteurs des outils d’éducation pour lire, écrire et enseigner dans leur langue maternelle. La plateforme comble les fossés culturels, promeut l’éducation et remet les langues autochtones entre les mains des membres de la communauté, garantissant ainsi leur héritage pour les générations futures.
Plus qu’un outil de documentation, LFLP encourage l’engagement quotidien avec les connaissances, la culture et les liens qui sont ancrés dans les mots, les phrases et les histoires. En facilitant les liens intergénérationnels, elle transforme la numérisation en un processus dynamique et vivant où les traditions s’épanouissent dans les environnements numériques.
Mme Glenise Coulthard AM, aînée autochtone et membre du conseil d’administration, souligne que la langue est intrinsèquement relationnelle. Les innovations numériques doivent être considérées sous cet angle, comme des outils permettant de célébrer la culture, de renforcer les liens et de favoriser la collaboration.
Le potentiel de la technologie communautaire démontre que les langues autochtones peuvent s’épanouir lorsqu’on donne la possibilité aux communautés de gérer leur patrimoine linguistique et culturel.