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L'équipe de sauvetage du patrimoine égyptien nouvellement formée par l’UNESCO intervient rapidement au Musée d’art Islamique du Caire

Le 24 janvier 2014, le Musée d’art Islamique, qui héberge en son sein le Musée des Archives de la Bibliothèque nationale à Bab el Khalq, a subi des dommages collatéraux importants de l’attentat visant le siège de la sécurité qui se trouve à proximité.

La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a immédiatement s’engager à « mobiliser toute l’expérience et l’expertise de l’UNESCO pour reconstruire le musée et réparer les dégâts. Ce travail est aussi essentiel pour le peuple d’Egypte que pour les femmes et les hommes dans le monde Â».&²Ô²ú²õ±è;

a été suivie par l’annonce de l’envoi d’une mission d’évaluation d’urgence « UNESCO – ICOM (Conseil international des musées) – Bouclier bleu Â» au Caire du 30 janvier au 3 février. Ainsi, un représentant de l’UNESCO, un conservateur de musées, une spécialiste de collections islamiques représentant l’ et le Bouclier bleu évalueront les dommages et proposeront aux donateurs potentiels un plan de restauration avec estimation des coûts. L’UNESCO participe à cet effort à hauteur de 100,000 dollars des Etats-Unis. 

Dans le cadre de son action pour renforcer les capacités des personnels des musées, l’UNESCO avait assuré la formation, en décembre 2013, de vingt-et-un agents à la gestion des musées et à la prévention des risques en cas de catastrophe ou de conflit ainsi qu’une formation  de formateurs financée par la Fondation Prince Klaus et le Gouvernement Suisse à travers le . Les agents ont pu intervenir quelque 45 minutes après l’explosion et ont rapidement mis en place un plan de secours.  S’organisant en équipes, ils ont pu opérer dans le Musée et la Maison des manuscrits pour sécuriser les biens culturels.

Cette tragédie illustre la vulnérabilité du patrimoine culturel en situation de troubles civils. Dans ces situations, la mise en Å“uvre des  dont l’UNESCO est dépositaire ainsi que le renforcement des capacités et la sensibilisation des communautés jouent un rôle primordial. La Directrice générale a appelé à la solidarité des Etats membres pour « soutenir l’action de réhabilitation du Musée, de ses salles et de ses vitrines&²Ô²ú²õ±è;». Irina Bokova a réaffirmé que la coopération est fondamentale car « [le] patrimoine fait partie de l’histoire universelle de l’humanité, une histoire partagée par tous et que nous devons tous chercher à préserver&²Ô²ú²õ±è;».

a été créé en 1881 pendant le règne du Khédive Muhammad Tawfiq (1879-1892). Ses collections d’objets portent sur tout le monde musulman et couvrent la période de l'ère pré-islamique immédiate du 7ème siècle jusqu'à la fin du 19ème siècle. Durant les 130 ans d'existence du Musée, son fonds est passé de quelque 100 objets originaux à plus de 100 000. Il est constitué de tapis, monnaies et médailles, céramique, verre, bijoux, manuscrits, mesures et poids, instruments en métal et bois, sculptures de pierre et de marbre, textiles.