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Les compétences numériques au centre de la Semaine de l’apprentissage mobile

Les compétences numériques, la fracture numérique et le fossé entre les sexes. Ces questions figurent parmi celles qui sont évoquées et examinées durant la , l’événement phare de l’UNESCO dans le domaine des technologies de l’information et de la communication dans l’éducation, qui a démarré à Paris le 26 mars 2018.
Le rassemblement annuel a été organisé en partenariat avec l’Union internationale des télécommunications (UIT). La inclut un colloque, des ateliers sur des projets et des politiques innovants et des laboratoires de stratégies ainsi qu’un Forum politique sur les initiatives nationales en matière d’éducation qui réunira des ministres de l’éducation, des technologies et de la communication afin de se préparer à l’économie numérique.
« Les compétences numériques sont essentielles pour la vie, le travail et l’inclusion sociale dans le monde d’aujourd’hui », a dit Firmin Edouard Matoko, le Sous-Directeur général pour le Secteur de l’éducation, à la cérémonie d’ouverture de la Semaine de l’apprentissage mobile. « De nombreux pays adoptent une approche double de l’intégration des compétences numériques, en intégrant ces dernières ainsi que d’autres éléments des compétences du 21e siècle dans les matières des programmes scolaires et en fournissant en parallèle de nouveaux programmes d’études sur les compétences numériques avancées telles que le codage. »
Des interventions politiques pour combler la fracture numérique
Pour saisir les opportunités que présentent la numérisation, les gouvernements doivent comprendre comment les emplois – et les ensembles de compétences qu’ils exigent – évoluent. Sans interventions politiques, les développements technologiques actuels menacent d’exacerber les inégalités entre les personnes qui possèdent des compétences numériques et celles qui en sont dépourvues. Il est donc urgent de trouver des réponses intégrées et complètes.
« Une synergie étroite entre les ministères des TIC et l’éducation est nécessaire pour développer les compétences numériques pour tous », a dit David Atchoarena, Directeur de la Division pour les politiques et les systèmes d’apprentissage tout au long de la vie à l’UNESCO.
Autrefois « optionnelles », les sont devenues « essentielles » et doivent être complétées par des « compétences personnelles » transversales telles que la capacité à communiquer efficacement dans les médias à la fois en ligne et hors ligne.
« Les compétences personnelles vont de pair avec le développement des compétences numériques », a expliqué Denitsa Sacheva, Ministre adjointe de l’éducation et des sciences de la Bulgarie.
Faire en sorte que chacun dispose de compétences numériques pertinentes aide à promouvoir une éducation inclusive et équitable ainsi que l’apprentissage tout au long de la vie pour tous.
« Dans notre monde de plus en plus connecté, les compétences numériques sont une condition préalable à l’inclusion économique et sociale », a dit la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. « Nous avons besoin de politiques innovantes et d’investissements pour combler les fossés numériques, doter tous les apprenants de compétences numériques et accroître considérablement les opportunités de les acquérir tout au long de la vie. »
L’écart alarmant entre les sexes
Il existe d’importantes inégalités en matière de compétences numériques à la fois dans les pays en développement et dans les pays développés sur un certain nombre d’aspects, en particulier le genre. Les femmes sont 1,6 fois plus susceptibles que les hommes de déclarer le manque de compétences comme facteur entravant leur utilisation d’Internet.
est une jeune entrepreneure sociale originaire du Pérou. Elle est PDG et cofondatrice de , une entreprise qui forme les jeunes femmes au codage et au développement de logiciels en Amérique latine depuis 2014. « Nous voulons former les jeunes femmes pour en faire des conceptrices de logiciels talentueuses et compétitives à l’échelle mondiale », a-t-elle dit. « Avant, je vendais des pancakes dans la rue et maintenant je travaille pour l’apprentissage automatique », a dit Pilar Casas, une diplômée de Laboratoria originaire du Mexique.
Les acteurs publics et étatiques doivent jouer un rôle central dans la définition des principes fondamentaux pour le développement inclusif et équitable des compétences numériques, en fournissant des programmes et des initiatives de renforcement des capacités pour les groupes défavorisés, et en offrant des possibilités de reconversion aux adultes qui risquent de perdre leur emploi.
« Alors que l’économie se transforme et devient de plus en plus automatisée, nous assistons à la disparition de nombreux emplois faiblement qualifiés. Ce sont généralement dans ces emplois que les femmes sont surreprésentées », a dit Mme Costa Checa. « Au contraire, dans les professions hautement qualifiées, en particulier celles liées aux technologies où il existe beaucoup d’opportunités d’emplois, les femmes sont sous-représentées. Si nous n’agissons pas rapidement pour changer ce ratio, les femmes vont être laissées pour compte. »
Organisée chaque année au Siège de l’UNESCO à Paris, la réunit des experts du monde entier pour examiner comment les technologies mobiles abordables et puissantes – des combinés basiques aux tablettes les plus récentes – peuvent accélérer l’apprentissage pour tous, en particulier pour les personnes qui vivent dans des communautés défavorisées.