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L'industrie de la mode en Afrique a un très fort potentiel, soulignent les participants d’une table-ronde à l’UNESCO

Le potentiel de l’industrie de la mode en Afrique est très prometteur, ont souligné les participants d’une table-ronde qui s’est tenu au siège de l’UNESCO, à l’occasion de la Semaine de la mode de Paris et qui était intitulée : « La fabrique en Afrique : le prochain centre manufacturier du monde Â».

Cet événement, qui a eu lieu le 23 septembre dernier, a rassemblé experts et professionnels de la mode sur le continent. Il a donné lieu à un défilé de mode mettant en lumière le travail des créateurs présents.

Les discussions, qui ont mis en avant le talent et le potentiel remarquables caractérisant l'industrie africaine de la mode, ont permis d’examiner les politiques publiques et les infrastructures nécessaires à son développement et à sa compétitivité sur le marché mondial. Les panélistes ont souligné le rôle central de la mode dans la mise en valeur de l’identité culturelle, de l’innovation et de la créativité.

Ils ont aussi souligné le rôle que la mode peut jouer dans la création d'emplois et la croissance économique du continent, notamment par l'autonomisation économique des femmes et des jeunes. Plusieurs intervenants ont attiré l’attention sur l'importance de la transmission des compétences entre générations, ainsi que le potentiel en tant que produits de luxe des tissus africains faits main. Ces facteurs, ainsi que le désir sur le continent et au-delà de porter des vêtements de fabrication africaine, sont prometteurs.

Le débat a également permis d'identifier certains défis majeurs auxquels est confrontée l'industrie africaine de la mode, notamment l'absence de protection de la propriété intellectuelle, la faiblesse des infrastructures et des politiques, ainsi que la nécessité de renforcer les capacités et de développer les compétences. Ernesto Ottone, Sous-Directeur général de l'UNESCO pour la culture, a conclu la session en soulignant le potentiel de la mode en matière de développement, de création d’emplois et générer des revenus.

Cette table ronde était la deuxième d'une série de discussions sur les industries culturelles et créatives en Afrique organisée par le Secteur de l'UNESCO pour la priorité Afrique et les relations extérieures, avec le soutien d’Access Bank Nigeria. Elle a été ouverte par Firmin Edouard Matoko, Sous-Directeur général du Secteur de la Priorité Afrique et des Relations extérieures de l'UNESCO.

Parmi les participants, figuraient l'Ambassadrice Rachel Annick Ogoula Akiko, Épouse Obiang Meyo, Présidente du Groupe Afrique à l'UNESCO et Déléguée permanente du Gabon auprès de l'UNESCO. Amaechi Okobi, a représenté Herbert Wigwe, Président directeur général d’Access Bank, reconnu pour son engagement envers les industries créatives et culturelles en Afrique.

Les membres du panel étaient : Deola Sagoe, créatrice de mode nigériane spécialisée dans la  haute couture et directrice artistique de The House of Deola ; Lamine Badian Kouyaté, créateur de mode malien et directeur artistique de Xuly Bët ; Omoyemi Akerele, directrice d’une entreprise dédiée aux affaires commerciales de la mode et fondatrice de la Lagos Fashion Week ; Daniela Federici, directrice artistique et photographe basée à New York spécialisée dans le marketing et la publicité de luxe; Maureen Ayité, créatrice de mode béninoise et fondatrice de la marque Nanawax ; Walé Oyéjidé, créateur de mode, musicien, photographe américano-nigérian et fondateur d'Ikiré Jones ; Helen Hai, femme d'affaires chinoise, Ambassadrice de bonne volonté de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) en Afrique et directrice générale de l'initiative Made in Africa ; Roberta Annan, consultante en développement et entrepreneur dans la mode. Nelly Wandji, entrepreneure africaine en art et design, a animé le débat.