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L’UNESCO apporte son soutien à la 3ème Conférence internationale sur les cultures africaines

Le 24 novembre, le Président zimbabwéen Emmerson Dambudzo Mnangagwa a officiellement inauguré la 3ème Conférence internationale sur les cultures africaines (ICAC) à la National Gallery du Zimbabwe. Il a appelé à la restitution et au retour des biens africains qui ont été expropriés d’Afrique pendant l’ère coloniale.
La conférence, qui s'est tenue sur le thème « L'Afrique parle : confronter la restitution et le retour des biens, des restes humains, des objets et des archives provenant des pays africains » a exploré, à travers des présentations, des expositions et des panels de discussion, les questions de la restitution, du retour et de la récupération des biens culturels africains détenus en dehors du continent. Pour la conférence, l'UNESCO a soutenu la participation d'experts et de professionnels du patrimoine d'Afrique et de la diaspora.
Au cours de la cérémonie d'ouverture, le Président a mis au défi les universitaires, les experts du patrimoine et les institutions de poursuivre la « Chimurenga Chepfungwa / la libération de l'esprit » en s'inspirant des systèmes de croyances et de l'identité culturelle africaine. Soulignant l'importance de la Conférence, il a indiqué que c'est par le biais de tels forums panafricains que la pensée africaine et le vaste corpus de connaissances sont déployés, pour accélérer le développement durable basé sur le patrimoine et présenter des actions concrètes pour promouvoir la renaissance africaine.
Dans son discours d'ouverture, Mme Angela Martins, Cheffe de la division de la Culture à l'Union africaine, a souligné l'importance de la Loi type de l'Union africaine sur la protection des biens et du patrimoine culturels, qui vise à guider les États membres à développer et renforcer leurs cadres juridiques. Elle a également noté le travail entrepris par l'Union africaine sur la restitution et le retour des biens culturels, notamment la rédaction d'un document de prise de position sur la restitution et d'un cadre d'action sur le retour des biens culturels faisant l'objet d'un trafic illicite. La Conférence a contribué à l'Agenda 2063 de l'Union africaine, en particulier à son aspiration 5 : « une Afrique ayant une forte identité culturelle, un patrimoine commun, des valeurs et une éthique partagées ».
Au cours du débat du panel : « Traiter les questions juridiques : Benchmarking de la Convention de l’UNESCO 1970 et de ses pièces juridiques ultérieures », le Chef de l'Unité Culture du Bureau régional de l'UNESCO pour l'Afrique australe, M. Francisco Gomez Duran, a rappelé le rôle de l'UNESCO dans le soutien aux pays dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels africains et les efforts de l'Organisation pour promouvoir leur retour et leur restitution. Il a également souligné que le soutien aux États membres africains dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels dans le cadre de la Convention de 1970 de l'UNESCO et la facilitation du retour et de la restitution des biens culturels dans le cadre du Comité intergouvernemental pour le retour et la restitution ont été identifiés par l'UNESCO comme l'un des piliers du Programme phare 3 de la Stratégie opérationnelle de l'Organisation pour la priorité Afrique 2022-2029.
Le travail de l'UNESCO sur la protection du patrimoine culturel et le retour des biens culturels volés ou illégalement exportés, contribue à la réalisation de l'Objectif de développement durable (ODD) 16, et en particulier de la cible 4 qui porte sur la récupération et la restitution des biens volés et la lutte contre toutes les formes de criminalité organisée.