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L’UNESCO et l’ICOMOS-Mali célèbrent la Journée internationale des monuments et des sites (JIMS), édition 2025

L’UNESCO a institué la lors de son Assemblée générale en 1983, répondant ainsi à une proposition de l’ICOMOS, formulée le 18 avril 1982. Célébrée chaque année à cette même date autour d’un thème spécifique, cette journée vise à éclairer le public sur l’importance du patrimoine culturel et naturel mondial, sa vulnérabilité, ainsi que les défis de conservation, de gestion et des solutions indispensables pour préserver ces héritages à long terme.
Dans le cadre de la célébration de l’édition 2025 de la JIMS, le Bureau de l’UNESCO au Mali a coanimé, avec le Comité national ICOMOS-Mali, une conférence-débat sous le thème « Le patrimoine résistant aux catastrophes et aux conflits armés », le vendredi 18 avril 2025 à la Faculté d’Histoire et de Géographie (FHG) de l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako.
Organisés par le Comité national ICOMOS-Mali, en partenariat avec le Ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme et le Bureau de l’UNESCO au Mali, les travaux de la conférence ont été coprésidés par Dr. Mamadou Cissé, Conseiller Technique, représentant le Ministre en charge de la Culture, M. Martin Tessougué, Secrétaire principal, représentant le Doyen de la FHG, et Madame Mariam SY, Secrétaire Générale du bureau du Comité ICOMOS-Mali. La conférence a enregistré la présence de la Secrétaire générale de la Commission nationale malienne pour l’UNESCO et l’ICESCO, Pr. Diallo Kadidia Maiga, de plusieurs personnes du Bureau de l’UNESCO au Mali et du Comité national de l’ICOMOS-Mali.
Animée principalement par M. Fidèle Guirou, Coordinateur de projet à l’UNESCO et M. Mamadou Koné, architecte spécialiste en patrimoine, et modérée par M. Fallo Baba Keita, expert en patrimoine et développement, cette conférence a regroupé des nombreux professeurs et étudiants de la FHG, des professionnels du patrimoine culturel, des architectes et des acteurs de médias.
L’événement a été une occasion opportune de faire la genèse du projet de « Reconstruction et de Réhabilitation du Patrimoine bâti sur le site des Falaises de Bandiagara », de dresser le bilan de ses réalisations et de présenter ses perspectives, en lien avec le thème de la célébration de l’édition 2025. En effet, ce projet, initié en 2019, a été conçu à la suite de la destruction de plusieurs villages situés dans le périmètre du site des Falaises de Bandiagara (Pays dogon), inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Ses activités ont démarré en 2021 grâce au soutien financier de l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine (ALIPH) à travers l’UNESCO.

Les deux conférenciers, qui sont tous impliqués dans la mise en œuvre du projet, ont souligné que les actions réalisées ont significativement renforcé la résilience des communautés locales à travers la réhabilitation et/ou la reconstruction d’environ 125 habitations, 250 greniers et 8 togunas, répartis dans quatre villages du site.
Ces travaux de reconstruction ont été réalisés avec la participation active des communautés locales a précisé M. Fidèle Guirou, Coordinateur dudit projet au Bureau de l’UNESCO à Bamako, en ces termes :
C’est avec les communautés que nous avons reconstruit les bâtiments détruits en leur apportant un appui technique, tout en respectant les normes de la Convention de 1972 et les exigences du centre du patrimoine mondial en la matière.
Les exposés, suivis d’un débat interactif à travers des questions-réponses a offert un cadre idéal pour échanger avec les étudiants sur les défis de conservation et de gestion du patrimoine face aux catastrophes naturelles et aux conflits armés. Cela a permis aux participants de s’interroger sur l’avenir du patrimoine culturel au Mali face aux catastrophes et aux conflits, mais aussi de comprendre les véritables défis et enjeux qui y sont liés.
Dans son message sur les antennes de la Télévision nationale, ORTM1, le 17 avril 2025, qui a fait l’objet de projection lors de la conférence du 18 avril 2025, le Ministre en charge de la Culture, M. Mamou Daffé, a déclaré que « la célébration de la JIMS permet de présenter les stratégies démontrant le plein potentiel de la recherche et des pratiques liées au patrimoine culturel qui offrent des voies résilient es aux conflits et catastrophes naturelles, tout en préconisant des pistes inspirées de nos valeurs et pratiques ancestrales pour préserver nos biens culturels et les cultures constructives locales. Au Mali l’événement cadre en 2025 avec l’année de la Culture décrétée par le Président de la Transition, Chef de l’État, Son Excellence, le Général d’Armée Assimi GOITA, conformément à sa vision de faire de la Culture le pilier pour bâtir le Mali nouveau ».
Dans son discours inaugural de la conférence, Dr Mamadou Cissé a, au nom du Ministre en charge de la Culture, rappelé que le Mali, connu pour la richesse et la diversité de ses ressources culturelles et naturelles, ne peut rester en marge de cette édition 2025 de la JIMS qui se tient à un moment où le pays s’emploie à gérer les conséquences dramatiques de la crise de 2012 sur le patrimoine culturel. Il a déclaré que : « Nous devons également continuer à sensibiliser les populations sur les mécanismes d’atténuation et de lutte contre les effets dévastateurs des conflits armés et des changements climatiques, en mettant en contribution nos savoirs et savoir-faire ancestraux ».
Quant à M. Martin Tessougué, il a salué la tenue de cette conférence qui cadre avec les objectifs de l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako, à travers son Département d’Histoire Archéologie qui forme, au niveau Licence et Master, des étudiants sur la culture, le patrimoine et le développement.
L’UNESCO reste engagée auprès du Gouvernement du Mali pour protéger, valoriser et promouvoir le patrimoine en vue de bâtir une culture de la paix et de contribuer au développement durable.
