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L’UNESCO et VIVA Tech lancent un appel à solutions basées sur l'IA bénéfiques pour les individus et la planète

L'UNESCO s'est associée à VivaTech pour organiser un concours de startups sur l'IA pour les droits de l'homme. Jusqu'au 14 mai, les startups peuvent partager leurs solutions sur la façon d'exploiter l'IA pour relever les défis liés à la biodiversité, à l'égalité des sexes et aux barrières linguistiques. Les finalistes sélectionnés refléteront l'engagement de l'UNESCO en matière de garantie d'accès à l'information et d’exploitation des nouvelles technologies pour améliorer la qualité de vie et relever les défis liés au développement durable.

Dans le domaine de l'intelligence artificielle, l'UNESCO joue un rôle de premier plan au niveau international en tant que co-championne de la recommandation 3C de la feuille de route du Secrétaire général pour la coopération numérique consacrée à l'IA. Grâce à la Recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle, actuellement en cours d’élaboration, l’UNESCO continuera à protéger et à promouvoir les droits de l’homme et la dignité humaine tout au long du cycle de vie de l’IA par l’intermédiaire de recommandations en termes de politiques et d’aide à la programmation.

VivaTech est le plus grand événement européen consacré aux startups et aux technologies. Co-organisée par Publicis Groupe et le Groupe Les Échos, et consacrée à la croissance des startups, à la transformation numérique et à l'innovation, la 5e Ã©dition se déroulera du 16 au 19 juin 2021. En 2019, l'événement a atteint 231 millions de personnes dans le monde, rassemblant 124 000 visiteurs dont plus de 13 000 startups, 3 000 sociétés de capital-risque et 2 500 journalistes de 124 pays. Cette année, VivaTech proposera une expérience hybride, en personne à Paris et en ligne dans le monde entier, qui rassemblera une communauté d'innovateurs encore plus vaste.

L'UNESCO et VivaTech ont lancé trois défis jusqu'à la fin du mois d'avril et demandent aux startups de partager leurs idées sur la manière de répondre à certains des problèmes les plus urgents de notre époque.

Défi 1 : La conservation de notre biodiversité. Aidez-nous à exploiter l’IA pour préserver notre planète

Pour accélérer la transition vers une vie en harmonie avec la nature, conformément aux Objectifs de développement durable et aux objectifs à long terme du cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, les technologies numériques et l'IA doivent être exploitées pour résoudre la crise environnementale et de biodiversité. Les technologies peuvent contribuer à garantir la préservation de la biodiversité, essentielle à la santé des écosystèmes. La pandémie de Covid-19 a mis en lumière les interdépendances entre les humains et d’autres espèces. Elle nous a rappelé que lorsque nous détruisons des forêts primaires ou que nous nous livrons au commerce des espèces sauvages, nous augmentons notre propre vulnérabilité. Une grande biodiversité permet d’atténuer certains effets négatifs des maladies infectieuses. En perdant de la biodiversité, nous perdons d'autres hôtes que les vecteurs de maladies peuvent infecter, ce qui augmente la probabilité que les agents pathogènes infectent les humains. L'UNESCO recherche des solutions innovantes pour aider à gérer les écosystèmes, restaurer les habitats naturels et surveiller la biodiversité, afin de contribuer à la préservation de notre planète et de la santé de ses habitants.

Défi 2 : Les préjugés et la discrimination liés au genre. Aidez-nous à réduire la fracture numérique entre les sexes en exposant les préjugés dans l’IA

Il est urgent que davantage de femmes participent à la conception, au développement et au déploiement des systèmes d'IA et les dirigent. Les faits montrent que d'ici 2022, 85 % des projets d'IA proposeront des résultats erronés si en tant que technologie et secteur, l’IA ne devient pas plus inclusive et diversifiée. Le rapport phare publié par l’UNESCO en 2019 a démontré que les assistants vocaux fonctionnant sur la base de l’IA tels qu’Alexa et Siri perpétuaient des stéréotypes nuisibles et que les violences sexistes envers les femmes étaient même prévues par les entreprises technologiques. Comment pouvons-nous garantir que des femmes participent à la conception de l'IA ? Comment pouvons-nous diversifier davantage les ensembles de données ? L'UNESCO recherche des solutions ludiques innovantes pour éduquer et informer les femmes et les hommes sur les préjugés sexistes dans les systèmes d'IA, dans l’objectif de sensibiliser à la fracture numérique entre les sexes. Parmi les exemples de solutions attendues des startups, citons une application d'apprentissage de l'égalité des sexes (EdTech), des outils d'analyse de genre et d'évaluation des préjugés algorithmiques, ou encore des outils d'investissement dans l'égalité des sexes.

Défi 3 : Faire tomber la barrière linguistique grâce aux données et à l'IA. Aidez-nous à renforcer l'accès à l'information dans les langues aux ressources limitées

Les langues, avec tout ce qu’elles impliquent pour l'identité, la diversité culturelle, la spiritualité, la communication, l'intégration sociale, l'éducation et le développement, sont d'une importance cruciale pour les individus, la prospérité et la planète. Les individus n'inscrivent pas seulement dans les langues leur histoire, leurs traditions, leur mémoire, leurs connaissances traditionnelles, leurs modes uniques de pensée, de signification et d'expression. Ils construisent surtout leur avenir à travers elles. Dans ce contexte, l'UNESCO recherche des solutions basées sur les technologies du langage qui contribuent à la promotion de la diversité linguistique et du multilinguisme. Il peut s'agir de solutions telles que les correcteurs orthographiques et grammaticaux, la reconnaissance du discours et du locuteur, la traduction automatique pour le texte et l'audio, la synthèse vocale et le dialogue parlé, notamment, qui constituent des outils importants favorisant la diversité linguistique et le multilinguisme. La déclaration de Los Pinos sur la Décennie des langues autochtones (2022-2032) préconise la conception et l'accès à des technologies linguistiques durables, accessibles, exploitables et abordables et place les peuples autochtones au centre de ses recommandations sous le slogan « Rien pour nous sans nous Â».

pour obtenir davantage d'informations sur les trois défis et sur les modalités de candidature jusqu'au 30 avril.

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