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En août et septembre 2023, l'UNESCO a organisé des formations dans les capitales de chacun des trois pays.

Les médias nationaux ont un rôle crucial à jouer

Au cours de diverses réunions, des représentants des Nations unies, des autorités publiques chargées de l’intégration des réfugiés, des responsables d’organisations médiatiques et des membres de la communauté ukrainienne des réfugiés ont pu discuter des réponses des pays d’accueil aux besoins des réfugiés en matière d’information.

Les discussions ont porté sur le rôle crucial que jouent la radio, la télévision, et les médias numériques dans la diffusion d’informations vitales aux réfugiés ukrainiens, et pour leur permettre de s’exprimer. Suite à ces discussions, des ateliers ont été mis en place pour former les médias nationaux à la réalisation de reportages sur les réfugiés, éthiques et prenant en compte les conflits.

La communauté ukrainienne s'exprime

Une professionnelle des médias ukrainienne, Irina Stryapko, a rejoint TV8 en Moldavie en tant qu'animatrice et reporter peu après le début de la guerre. « Pendant les trois premiers mois qui ont suivi le début de la guerre, j'ai diffusé des émissions en direct d'Odessa, jusqu'à ce que la chaîne de télévision doive fermer », a-t-elle indiqué.

Georgiana Cremene, coordinatrice de programme auprès du partenaire du projet, le Norwegian Refugee Council (conseil norvégien pour les réfugiés), a présenté les premières conclusions d’une enquête de l’UNESCO sur les préférences des réfugiés ukrainiens en matière de télévision et de radio. Le rapport formule également les recommandations quant à la manière dont les pays d’accueil pourraient améliorer la couverture médiatique, sur la base de près de 700 entretiens menés avec des réfugiés dans les trois pays cibles. 

L'engagement des médias à long terme

Au cours des prochains mois, plus d'une douzaine d'organisations médiatiques moldaves, roumaines et slovaques produiront et diffuseront des contenus traitant des questions identifiées comme importantes par les réfugiés ukrainiens dans le rapport. Ces médias travailleront également avec des professionnels des médias ukrainiens déplacés afin de mettre en pratique ce qu'ils ont appris lors des ateliers.

Les ateliers seront suivis de séances de mentorat et d’une deuxième série de formations individuelles sur le journalisme de solutions en novembre et décembre 2023.

Le soutien du Japon aux réfugiés ukrainiens via l'autonomisation des médias

Le projet, qui fait partie de la contribution de l'UNESCO à l’inter-agency Regional Refugee Response Plan for the Ukraine Situation (Plan régional inter-agences de réponses aux réfugiés pour la situation en Ukraine), coordonné par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les ¸éé´Ú³Ü²µ¾±Ã©s (HCR), est financé par le gouvernement du Japon.

Yoichiro Yamada, ambassadeur du Japon en République de Moldavie, a souligné, lors d’une réunion à Chișinău, que le Japon croyait au pouvoir du journalisme pour promouvoir l’honnêteté, la sincérité et l’humanité en temps de guerre.

L’ambassadeur Yamada a également mentionné l’importance du pluralisme d’opinions et l’engagement du Japon en faveur de la liberté d’expression, qu’il qualifie de pilier de la démocratie, et qui justifie que cette initiative soit soutenue par le Japon. 

L'engagement des pays d'accueil

Les pays d'accueil se sont fermement engagés à apporter une réponse efficace aux besoins d'information des réfugiés. Dans les trois pays, les représentants des gouvernements hôtes qui supervisent la réponse aux réfugiés ont partagé leurs expériences et discuté de l'aide qu'ils apportent aux nombreux réfugiés ukrainiens cherchant une protection à l'intérieur de leurs frontières, en réfléchissant à la manière dont les médias peuvent contribuer à renforcer ces efforts.