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L’UNESCO à la COP 28 : faire de l’éducation la solution à long terme à la crise climatique

L’UNESCO est devenue le fer de lance d’un mouvement mondial en accélérant le déploiement de l’éducation au changement climatique et d’initiatives de transition écologique grâce à son rôle de coordination du Partenariat pour une éducation verte et à ses travaux approfondis sur l’éducation au développement durable (EDD). Lors de la , l’UNESCO a présenté son travail et appelé les pays à des engagements et des actions concrets pour doter les apprenants et les enseignants des connaissances et compétences nécessaires pour faire face à la crise climatique.
L’accent historique mis sur l’éducation a été marqué par la présence, pour la première fois, d’un pavillon sur l’éducation. Hébergé par le ministère de l’ÉܳپDz des EAU en partenariat avec l’UNESCO, le pavillon a mis en avant le rôle central de l’éducation pour s’attaquer au changement climatique. L’UNESCO a organisé une série d’événements, dont une réunion ministérielle de haut niveau, et un Centre de l’éducation verte qui a présenté 200 événements.
Une mobilisation de premier plan pour l’éducation au changement climatique
Les engagements et actions des pays membres du Partenariat pour une éducation verte, initiative mondiale dont la mission est de préparer chaque apprenant au changement climatique, ont été particulièrement remarqués. 39 des pays membres du Partenariat ont signé la , qui constitue un cadre permettant aux systèmes éducatifs de résister à la crise climatique en s’adaptant aux risques climatiques, en impliquant les apprenants dans les efforts visant à réduire l’impact du changement climatique et en garantissant les financements nécessaires pour construire des systèmes éducatifs résilients. Son adoption témoigne de l’urgence de l’éducation face à la crise climatique. Elle a constitué une étape essentielle pour recueillir les engagements des pays et mettre en œuvre les prochaines étapes de l’éducation au changement climatique lors des prochaines COP et au-delà.
Il est clair que l’éducation a été et est toujours une victime du changement climatique. Mais il est également indéniablement une partie de la solution. Nous reconnaissons tous que la façon la plus efficace d’endiguer la progression du changement climatique est de donner aux enseignants et aux apprenants les moyens d’agir par la connaissance, les compétences, les attitudes et comportements nécessaires pour une action efficace.

Donner aux apprenants et aux enseignants les moyens d’agir pour le climat
L’enseignement du changement climatique et du développement durable en classe souffre d’importantes lacunes à l’échelle mondiale. Pour que chaque apprenant soit préparé au changement climatique, il faut adopter une approche globale qui nécessite d’adapter les programmes, de former les enseignants, de repenser les écoles et d’outiller les communautés. L’UNESCO élabore actuellement , afin que l’éducation au changement climatique se généralise dans les écoles et les établissements d’enseignement. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de ses travaux sur l’EDD et de son rôle de secrétariat du Partenariat pour une éducation plus verte, qui rassemble actuellement 81 pays et plus de 1 100 organisations. À ce jour, 126 pays se sont engagés à lutter contre le changement climatique grâce à l’éducation. Dans le cadre du Partenariat, 60 pays sur 81 prévoient de réviser leurs programmes scolaires et d’y incorporer le changement climatique et la biodiversité au cours des trois prochaines années. De plus, 70 pays sur 81 prévoient de former les enseignants aux questions d’éducation climatique.
Nous constatons que l’éducation est clairement victime de la crise climatique. Cependant, nous ne devons pas oublier qu’elle représente aussi un élément de solution essentiel
Les conséquences des déplacements de population dus aux changements climatiques sur le droit à l’éducation
Personne ne peut plus ignorer les conséquences de plus en plus marquées du changement climatique et des déplacements de population sur l’éducation. En 2022, 32,6 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur de leur propre pays à la suite de catastrophes. Ces personnes déplacées, dont le nombre ne cesse de croître, sont exposées à des facteurs de vulnérabilité uniques, notamment s’agissant de l’accès à l’éducation. Ces difficultés résultent non seulement du manque de reconnaissance juridique et politique de ces personnes déplacées, mais aussi de la méconnaissance par la communauté internationale des divers obstacles que celles-ci rencontrent lorsqu’elles cherchent à accéder à l’éducation. L’UNESCO a publié un nouveau sur les conséquences du changement climatique et des déplacements liés à ce phénomène sur le droit à l’éducation. Ce document apporte des conseils aux décideurs sur la manière de mieux respecter, protéger et mettre en œuvre le droit à l’éducation des personnes déplacées en raison des effets des changements climatiques. Il présente un aperçu des obstacles à l’éducation imputables au changement climatique ainsi que des orientations sur la protection du droit à l’éducation de ces populations.
Comment les apprenants sont-ils formés et informés sur le changement climatique à travers le monde ?
Le manque d’éducation au changement climatique entrave l’action à ce sujet à l’échelle de la planète. Selon le Rapport mondial de suivi sur l’éducation (GEM) de l’UNESCO, 62 % des pays ne disposent pas de lois, de politiques ou de stratégies nationales spécifiques relatives à l’éducation au changement climatique. Pourtant, la sensibilisation et l’éducation au changement climatique représentent des outils essentiels pour aider les citoyens à comprendre les effets de ce phénomène et à y faire face. En effet, elles visent à développer la compréhension, les valeurs et les comportements qui peuvent étayer l’action climatique collective.
L’équipe du Rapport GEM s’est associé au projet de suivi et d’évaluation de la sensibilisation et à l’éducation au changement climatique (MECCE) afin d’informer davantage à ce sujet à l’échelle mondiale et de favoriser l’action climatique. a permis de recueillir des , qui résument les lois et les politiques nationales relatives à la sensibilisation et à l’éducation au changement climatique. Une nouvelle série de 30 profils nationaux (80 au total) étudie les approches en matière de transition écologique de l’éducation dans toutes les régions du monde et dans des pays à tous niveaux de revenus. Ces profils couvrent 75 % de la population mondiale. Ils répondent à la nécessité d’améliorer la base de connaissances sur la mise en œuvre des politiques nationales d’enseignement relatives à la sensibilisation et à l’éducation au changement climatique.