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L’UNESCO participe à la mission conjointe de mars 2025 du Fonds au profit des victimes de la CPI et ses partenaires à Tombouctou.

En 2016, M. Ahmad Al Faqi Al Mahdi, chef de la police des mœurs du groupe Ansar Eddine, a été condamné pour avoir détruit neuf mausolées et la porte secrète de la mosquée Sidi Yahia à Tombouctou en 2012. En 2017, la Cour Pénale Internationale (CPI) a ordonné des réparations pour les dommages causés à la communauté de Tombouctou, à la population malienne et à la communauté internationale. Ces réparations qui sont implémentées par le Fonds au Profit des Victimes (FPV) de la CPI, en collaboration avec trois organisations partenaires (UNESCO, CIDEAL et CFOGRAD), incluent l’indemnisation directe des victimes, le soutien psychologique, la commémoration, la réhabilitation et l’entretien des bâtiments protégés. Ainsi, l’UNESCO collabore avec le FPV de la CPI, pour la mise en œuvre du projet « Réhabilitation et valorisation des bâtiments protégés à Tombouctou » à travers 7 mesures de réparations collectives. Le taux de réalisation de ces mesures a été estimé à plus de 90% au mois de mars 2025.
Dans le cadre de ce projet, l’UNESCO a participé, du 19 au 28 mars 2025 à Tombouctou, à une mission conjointe avec le FPV de la CPI et ses partenaires. La mission avait pour objectif d’assurer le suivi des activités de réparations collectives sur le terrain, à travers des rencontres d’échanges avec les acteurs et des visites des réalisations faites dans le cadre de ce projet. Il s’agissait également de prendre part aux travaux de la 1è°ù±ð session du Comité régional d'Orientation, de Coordination et de Suivi des Actions de Développement (CROCSAD), organisée par le Gouvernorat de la Région de Tombouctou, du 20 au 21 mars 2025.
Cette 1è°ù±ð session d’échange du CROCSAD, présidée par M. Bakoun Kanté, Gouverneur de la Région de Tombouctou, a permis au FPV et ses partenaires d’édifier les autorités administratives et militaires de la région, les responsables des collectivités territoriales des 53 communes, des responsables des services techniques, les représentants des organisations religieuses, les légitimités traditionnelles, les ONG et PTF de Tombouctou, sur l’état de mise en Å“uvre des mesures de réparations, les difficultés rencontrées et les perspectives des 4 dispositifs du programme de réparations dans l’affaire de M. Al Faqi.
Dans son discours d’ouverture, le Gouverneur a félicité le FPV et ses partenaires dont l’UNESCO pour les actions de renforcement de la résilience et de la cohésion sociale en faveur de la population de Tombouctou. Il a également salué l’approche communautaire et inclusive développée et qui a permis de réaliser des actions concrètes répondant aux besoins réels de la population de Tombouctou, notamment les murs de clôture des cimetiè°ù±ðs réhabilités, le Monument Louha et l’appui aux activités socio-économiques. Il a réitéré l’engagement des autorités et des communautés à poursuivre leur soutien au processus de réparations en faveur des victimes tant que ces actions engagées continueront de répondre aux besoins et aspirations de la population bénéficiaire.
La mission a été l’occasion de visiter l’état des murs de clôture de deux cimetiè°ù±ðs réhabilités, des 47 lampadaires et projecteurs solaires installés, des 3309 arbres et de haies vives plantés autour de 4 cimetiè°ù±ðs, et d’échanger avec les communautés sur l’opérationnalisation du « Fonds pour l’entretien des bâtiments protégés à Tombouctou » et la gestion des résultats du projet.
Au cours de la mission, l’UNESCO, a tenu une série de rencontres avec les chefs de quartiers, les Comités de Développement des Quartiers (CDQ), l’Entreprise Mama Touré et l’ONG ADAZ. À la suite de ces rencontres, l’UNESCO a bouclé le processus de transfert de compétences de gestion des plantations d’arbres et de haies vives ainsi que des lampadaires et projecteurs solaires installés aux alentours des quatre cimetiè°ù±ðs aux communautés, tel qu’il avait été amorcé en 2024. Ainsi, il a été conclu que désormais, le suivi de l’entretien de ces réalisations sera assuré par les CDQ des quartiers de Djingareyber, Sareikeina, Abaradjou et Sankoré.

On avait peur de rentrer dans le cimetiè°ù±ð pour les inhumations nocturnes à cause de l’obscurité ; les tombes et les mausolées des Saints n’étaient plus protégés à cause des murs de clôture effondrés et les dépôts d’ordures. Cette intervention de l’UNESCO et ses partenaires est un soulagement et une réponse à la souffrance de la population riveraine, victime de la destruction de son patrimoine culturel. Nous allons tout faire pour mieux entretenir ces résultats.
L’UNESCO reste engagée auprès du Gouvernement du Mali pour la sauvegarde et la mise en valeur de son riche patrimoine culturel pour renforcer la cohésion sociale conformément à son mandat et en cohérence avec la vision de la politique culturelle nationale et de l’initiative Culture Mali 2025.
