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L’UNESCO s’associe à d’autres agences onusiennes pour mieux combattre l’infodémie liée à la COVID-19

Des centaines de millions de personnes dans le monde seront en mesure de faire la différence entre l’information et la désinformation liées à la COVID-19, grâce à la nouvelle coopération au sein du système des Nations Unies.
En unissant nos forces, nous serons à même de réaliser des avancées notoires. Cela permettra de mieux suivre la mésinformation et de permettre aux personnes de reconnaître les fausses informations, tout en renforçant leur accès à des informations exactes.
Tim Nguyen, responsable de l’Unité pour la préparation aux événements à fort impact de l’OMS

Cette coopération est financée par une subvention de 4,5 millions de dollars des Etats Unis en provenance du Fonds de solidarité pour la riposte à la COVID-19.

Le fonds a été spécifiquement mis en place pour soutenir le travail visant à suivre et à comprendre la diffusion du virus, pour s’assurer que les patients obtiennent les soins dont ils ont besoin, pour que les travailleurs de première ligne aient accès aux fournitures et aux informations essentielles ainsi que pour accélérer la recherche et le développement d’un vaccin et de traitements.

La contribution de l’UNESCO à ce partenariat consistera en la formation de journalistes et un soutien aux radios communautaires.

Des milliers de journalistes seront formés à la présentation d’informations actualisées sur la pandémie et la désinformation qui y est liée, par une série de briefs en ligne avec des experts et des mentors.

L’UNESCO travaillera aussi avec des partenaires pour produire des contenus pour les radios, en particulier en langues vernaculaires, pour les zones avec peu ou pas d’accès Internet. Les messages seront axés sur les mesures préventives, sur un travail de démystification autour du virus, et insisteront sur l’importance de la non-discrimination et de la solidarité.

Une partie du projet consistera en une formation sur la façon d’opérer un studio radio à domicile durant le confinement.

L’OMS, à travers ces bureaux en Afrique, développe une « Alliance de riposte à l’infodémie Â» qui réunira des ministères pour la santé, la société civile, les médias, des fact-checkers et autres acteurs des Nations Unies afin de mettre en place des alerte précoces en matière de mésinformation. D’autres activités de l’OMS sont prévues dans les régions de l’est de la Méditerranée, de l’Europe, des Amériques et du Sud-est asiatique.

En plus de l’UNESCO et de l’OMS, les autres partenaires onusiens sont entre autres l’UN Global Pulse et l’Union internationale de la télécommunication (ITU).

L’initiative UN Global Pulse, au sein de l’équipe d’innovation du Secrétaire général des Nations-Unies, utilisera l’intelligence artificielle pour analyser les messages radio afin de faire émerger les tendances en matière de mésinformation, telles que les rumeurs sur le vaccin, la promotion de faux remèdes, et les discussions sur les difficultés financières. « Nous utiliserons l’intelligence artificielle pour adapter les réponses au niveau des communautés et fournir des analyses prévisionnelles qui pourront nourrir la prise de décision au sein de tous les mécanismes de réponse des Nations Unies Â» a déclaré le responsable scientifique data de Global Pulse, Miguel Luengo-Oroz.

L’ITU s’engage avec plus de 200 opérateurs de réseaux mobiles à utiliser des sms et des messages vocaux pour diffuser des conseils de santé. « Nous partagerons également les bonnes pratiques, comme remplacer les sonneries par défaut par des messages vocaux sur le virus Â» mentionne Roman Chestnov de l’ITU.

Dans le cadre du projet, l’OMS va créer un Observatoire de l’infodémie avec la Fondation Bruno Kessler ainsi qu’un ensemble d’outils scientifiques pour gérer l’infodémie, y compris à travers une analyse des tendances sociétales et de la vulnérabilité des personnes face à la mésinformation.

L’organisation onusienne de la santé va également lancer un projet pilote avec l’Université de Ryerson au Canada afin de créer un Centre global dédié à la mésinformation et le fact-checking. Ce centre aura pour vocation d’être un dépositaire exhaustif et publique des organisations de fact-checking dans le monde, d’identifier et de documenter les meilleures pratiques pour aborder la crise de l’infodémie liée à la COVID-19 et d’aider à la formulation de nouvelles politiques d’intervention.