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L'UNESCO soutient deux formations destinées aux institutions nationales de Gambie pour lutter contre le discours haineux

Aider les institutions nationales à prévenir et à combattre le discours de haine
Hatespeech

La Commission nationale des droits de l'homme de Gambie, avec le soutien du Bureau de l'UNESCO à Dakar, a organisé deux séries de formations afin d'aider les institutions nationales à prévenir et à lutter contre le discours de haine dans le cadre de leur travail. Les formations ont eu lieu du 30 juillet au 2 août à l'hôtel Bakadaji et ont rassemblé des acteurs clés du processus électoral tels que le Centre national pour l'éducation civique, le Comité interpartis, la Commission électorale indépendante et d'autres OSC, y compris des journalistes et des institutions de vérification des faits.

Lors de l'ouverture des formations, le directeur des programmes, Mam Ndeban Jobe, a exprimé son enthousiasme pour cette initiative qui constitue un processus très significatif pour combattre les discours de haine et promouvoir les droits de l'homme en Gambie. Le président de la Commission nationale des droits de l'homme, Emmanuel Daniel Joof, s'est fait l'écho de cette déclaration dans son allocution de bienvenue, où il a réitéré la nécessité de préserver la coexistence pacifique. M. Joof a insisté sur l'importance de rassembler les parties prenantes dans cette initiative en déclarant : "Il est de notre responsabilité collective, avec une vision commune, de lutter contre les discours de haine ; les dangers de ces discours ne peuvent pas être sous-estimés. Il sape notre cohésion sociale et perpétue la violence si l'on n'y prend pas garde".

 

Du Centre national pour l'éducation civique, M. Bojang a souligné que "notre paysage politique est marqué par de profondes divisions, un langage abusif, des intimidations et des discours de haine". Il a ajouté que cela constituait une menace pour notre démocratie à bien des égards et qu'il fallait donc y remédier. Il a réaffirmé leur engagement à créer un environnement politique qui se nourrit de compréhension et d'inclusion.

Fatou Fatty, du comité interpartis, a souligné la nature polarisante des discours de haine. Elle a exhorté les participants et les dirigeants politiques des 19 partis politiques qu'ils servent à s'exprimer de manière responsable tout en promouvant leur code de conduite visant à respecter et à défendre la dignité de tous les individus.

Le vice-président de la Commission électorale indépendante, M. Colley, a rappelé aux participants que la menace des discours de haine dépasse le calendrier politique et que c'est la raison pour laquelle les campagnes électorales sont régies par des règles visant à les éviter. Il a félicité la Commission nationale des droits de l'homme pour son rôle dans la lutte contre le discours de haine, tout en exhortant les participants à continuer à promouvoir la participation politique de manière constructive. 

Mme Ngenarr-Yassin Jeng a réaffirmé les buts et les objectifs stratégiques de l'UNESCO dans la lutte contre le discours de haine, tout en défendant le droit à la liberté d'expression et d'opinion. Elle a réitéré la vision de l'UNESCO de fournir un soutien opportun aux parties prenantes dans la lutte contre le discours de haine, en particulier au moment où le pays se rapproche du cycle électoral.

À l'issue de ces deux formations, les participants et leurs institutions sont invités à promouvoir un processus démocratique pacifique, exempt de toute forme de discours de haine.