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L’UNESCO soutient le Cambodge dans la documentation de son patrimoine et en assure son intégrité

Il y a près de 40 ans, le Cambodge connut une crise politique profonde. De nombreux professionnels du patrimoine faisant partie de la population qualifiée du pays furent tués, les musées fermés et les sites archéologiques étaient sans protection. Le Cambodge subit ensuite une période marquée par le trafic illicite d’objets au cours de laquelle de nombreux objets culturels quittèrent clandestinement le pays. Aujourd’hui, après près de trois décennies de paix durable et de développement économique régulier, le Cambodge connaît un renouveau. Le pèlerinage aux majestueux temples d’Angkor et la visite de musées sont prisés tant par les visiteurs nationaux qu’internationaux.

Le musée national du Cambodge, détenant les collections des dynasties angkoriennes les plus importantes au monde, est l’attraction majeure de Phnom Penh et les musées provinciaux détiennent également d’importantes collections. Les sites du patrimoine mondial développent des musées, et des musées thématiques, sur des sujets tels que les textiles ou la numismatique, font aussi leur apparition. Cependant, s’agissant des ressources humaines pour la gestion du patrimoine, le pays a toujours du mal à rétablir des instances d’autorité comprenant du personnel formé pour le travail sur les sites.

Dans le cadre de sa coopération de longue date avec le Cambodge, l’UNESCO a organisé une formation nationale du 27 au 29 novembre 2017 pour que les musées et les professionnels du patrimoine examinent leur système de documentation comme un des aspects les plus critiques de la gestion du patrimoine. Madame Sackona PHOEURNG, Ministre de la Culture et des Beaux-Arts du Cambodge, a souligné, lors de l’ouverture de la réunion, que « la documentation du patrimoine joue un rôle fondamental pour l’éducation sur l’histoire et la valorisation du patrimoine Â», en ajoutant  qu’elle considérait cette question comme essentielle dans la gestion durable du patrimoine du Cambodge. 

Mené par Nicholas CROFTS du programme de formation du CIDOC (le Comité international pour la documentation de l’ICOM) et Nao HAYASHI, Coordinatrice du Programme musées de l’UNESCO, l’atelier fait suite à la recommandation par la consultation nationale qui s’est tenue en juillet 2017, identifiant la nécessité d’une formation pour la documentation du patrimoine et la gestion appropriée de l’entrée des objets culturels, leur mouvement et le rapport d’état.

Cinquante et un professionnels venant de 30 musées et institutions patrimoniales ont participé à la formation pour examiner les défis auxquels leurs institutions sont confrontées en matière de documentation. Un petit groupe de travail, composé des directeurs des musées et des sites archéologiques majeurs a commencé la rédaction d’un protocole sur les procédures à suivre en matière de documentation, afin d’établir un ensemble standardisé de directives procédurales sur la façon de documenter et de gérer les objets patrimoniaux.