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Nouveau rapport sur le genre : un appel à davantage de femmes aux postes de direction dans l'éducation

Bien que la majorité des enseignants dans le monde soient des femmes, l'édition 2025 du Rapport GEM sur le genre, intitulée Les femmes, leaders pour l'apprentissage, apporte la preuve qu'un « plafond de verre » empêche toujours les femmes d'accéder aux postes de direction dans l'éducation.
GEM 2025 gender report

Le montre également comment les femmes leaders dans l'éducation ont souvent un impact positif sur l'inclusion, en s'attaquant aux défis qui affectent de manière disproportionnée les filles, et ont tendance à soutenir le développement professionnel des enseignants et à favoriser une culture collaborative.

Bien que la plupart des enseignants soient des femmes, les obstacles auxquelles ces femmes font face pour atteindre les postes de direction dans l'éducation sont nombreux, comme dans toutes les professions. Ceci doit changer. Vous ne pouvez pas être ce que vous ne voyez pas : voir davantage de femmes dans le leadership éducatif aiderait à briser les stéréotypes de genre et inspirerait les filles pour aller de l'avant, créant ainsi un cercle vertueux bénéficant à toute  la société.

Stefania Giannini, Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour l'éducation

La disparité de genre dans le leadership éducatif est un problème mondial

Le rapport présente des données mondiales montrant la disparité de genre dans le leadership éducatif. Alors que 81 % des directeurs de centres de garde et d'écoles maternelles étaient des femmes dans certains pays de l'OCDE, les femmes ne représentaient que 16 % des directeurs d'école primaire en Afrique francophone.

Dans 70 pays à revenu intermédiaire supérieur et à revenu élevé, il existe un écart de 20 points de genre dans le leadership des écoles secondaires. Dans l'enseignement supérieur à l'échelle mondiale, seulement 30 % des dirigeants sont des femmes. Les données de l'Afrique subsaharienne et de l'Asie du Sud, ainsi que de pays comme l'Australie, le Chili, le Qatar et les États-Unis, montrent également que les femmes doivent souvent faire leurs preuves en tant qu'enseignantes plus longtemps que les hommes avant de devenir leaders.

La disparité se retrouve également au sein des gouvernements. Une nouvelle base de données mondiale compilée par le Rapport GEM sur les ministres de l'éducation et de l'enseignement supérieur montre que seulement 27 % étaient des femmes entre 2010 et 2023, et que les femmes ministres avaient en moyenne un mandat plus long que les hommes ministres d'environ 4 mois.

Les femmes directrices favorisent une culture collaborative

Dans certains contextes, le leadership féminin est associé à un engagement communautaire plus fort, à un accent plus marqué sur les politiques inclusives abordant les obstacles pour les filles (tels que la violence basée sur le genre et la santé menstruelle), et à la promotion de cultures scolaires collaboratives. Les données de 44 pays à revenu intermédiaire supérieur et à revenu élevé montrent que les femmes directrices consacrent plus de temps que leurs homologues masculins aux programmes d'études, à l'enseignement et aux interactions avec les parents et les élèves.

Dans les pays à faible revenu, lorsque les femmes dirigent des écoles, les résultats d'apprentissage se sont avérés s'améliorer. Il a été constaté que les écoles dirigées par des femmes amélioraient les résultats d'apprentissage de l'équivalent d'une année scolaire supplémentaire dans certains pays d'Afrique francophone, et jusqu'à 6 mois dans certains pays d'Asie du Sud-Est.

Un lien est également noté entre la représentation politique féminine et l'augmentation des investissements dans l'éducation. Dans 19 pays à revenu élevé, une augmentation d'un point de la représentation féminine dans les chambres basses du parlement est associée à une augmentation de 0,04 point des dépenses d'éducation en pourcentage du PIB.

Recommandations

appelle à trois interventions clés pour combler l'écart de leadership :

  • Identifier où l'échelle est brisée : Suivre la progression des femmes vers les postes de direction dans l'éducation. Évaluer les obstacles auxquels les femmes sont confrontées et exposer les biais systémiques qui entravent leur ascension.
  • Réparer la structure brisée : Corriger les défauts systémiques en offrant des formations pour changer les mentalités et atténuer les biais de genre dans le recrutement. Promouvoir des horaires de travail flexibles pour tenir compte des responsabilités parentales.
  • Guider l'ascension des femmes vers les postes de direction par la formation, le coaching et le mentorat.

#SheLeads: A conversation with Stefania Giannini on women's leadership in education