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Programme pour la Consolidation de la Paix au Mali : la planification des activités a été élaborée de manière participative.

Le Bureau de l’UNESCO à Bamako a organisé, du 4 au 7 juin 2018 à Ségou, l’atelier sur l’élaboration du Manuel de formation et de planification des activités du programme sur les fonds pour la Consolidation de la Paix « Peacebuilding fund » (PBF), dénommé « Les Jeunes Acteurs pour la Paix et la Réconciliation Nationale ». Ledit programme vise à impliquer activement les jeunes dans le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali.
La cérémonie d’ouverture était présidée par M. Mohamed Elmehdi Ag Moulou, chargé de mission au Ministère de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion Sociale, avec à ses côtés, M. Pierre Saye, représentant du Chef de Bureau de l’UNESCO à Bamako, et une vingtaine de participants venus des Ministères de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne; de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion Sociale ; de l’Education Nationale; de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et des Organisations Non Gouvernementales (ONG) , ainsi que des personnes ressources.
Dans son discours, M. Ag Moulou a remercié l’UNESCO pour son appui à la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation nationale. Il a rappelé que l’atelier se tient dans la suite logique de l’effort du Gouvernement et de ses partenaires dans la recherche de la paix et de la stabilité au Mali pour le bien-être des populations.
M. Saye a pour sa part rappelé que les jeunes sont au cœur de l’agenda 2030 avec ses objectifs de développement durable et que l’UNESCO agit sur tous les fronts pour les soutenir en tant qu’acteur essentiel à l’échelle locale, nationale et mondiale. Selon M. Saye, en dépit des jeunes qui sont vulnérables à la radicalisation et à l’extrémisme violent, les crises humanitaires affectent aussi les femmes et les filles qui sont exposées au risque d’exploitation et d’abus sexuels. « Conscient qu’aucune société ne prospérera et aucun accord de paix ne durera si l’on ne donne pas aux femmes et aux filles les moyens d’agir en matière de consolidation de la paix et de reconstruction, le PBF place cet impératif au centre de tous les efforts que le Gouvernement, l’ensemble du Système des Nations Unies et tous les acteurs de la paix ont déployé pour faire face aux fragilités, aux conflits et à la violence » a-t-il insisté.
Durant quatre jours de travaux, les échanges, qui se sont déroulés dans une atmosphère participative et interactive, ont abouti à l’élaboration d’un draft de manuel de formation des formateurs du projet « Les Jeunes Acteurs pour la Paix et la Réconciliation Nationale » avec des modules sur la gestion des conflits, la citoyenneté, le civisme, le dialogue interculturel, la démocratie, le genre et les VBG et le trafic transfrontalier. Au cours des travaux, les participants ont également identifié et validé, avec les partenaires d’exécution, les activités ainsi que le chronogramme de mise en œuvre et ont défini les rôles et responsabilités des parties impliquées dans la mise en œuvre du projet.
Point de presse
Un point de presse a été organisé au terme de l’atelier. L’occasion a été mise à profit pour éclairer davantage les hommes de médias à Ségou sur les activités prévues dans le cadre du programme PBF, mais aussi du rôle de l’UNESCO dans la mise en œuvre de l’accord de paix et de la réconciliation nationale.
M. Saye a précisé que le rôle des médias est d’une importance capitale, dans une démarche de synergie d’action indispensable dans le contexte des élections à venir. « L’implication de tous et de chacun, notamment celle des communautés locales, des collectivités et de l’État est le crédo essentiel pour la paix au Mali » a-t-il insisté.
Financé à hauteur de 1,4 milliard de FCFA par le Fonds pour la consolidation de la paix (« Peace Building Fund ») de la Section Stabilisation et Relèvement de la MINUSMA, ce programme vise à renforcer l’engagement des jeunes et des femmes en tant qu’acteurs de la paix, afin de renforcer la cohésion sociale, le dialogue communautaire, le vivre ensemble et le développement du potentiel des jeunes. D’une durée de 18 mois, le projet sera mis en œuvre dans 25 communes des régions de Ségou et de Mopti au profit de 3400 bénéficiaires directs dont 2500 jeunes femmes et jeunes hommes, et 900 femmes.
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