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Reconstruction économique, sociale et environnementale dans le bassin du Lac Tchad avec l’UNESCO

Depuis près de 50 ans, l’UNESCO promeut par son la nécessité de faire en sorte que les activités anthropiques ne nuisent pas à la nature et qu’elles s’y imbriquent de manière non seulement neutre mais positive. Les réserves de biosphère jouent un rôle clé à cet égard. La restauration écologique est un concept relativement nouveau et cet atelier tenu du 11-14 février 2020 qui a connu la participation de la Coordinatrice Générale du projet BIOPALT, Mme. Noeline Raondry Rakotoarisoa visait à renforcer les capacités des principaux acteurs du bassin du lac Tchad dans ce domaine.
Une cinquantaine de personnes ont présenté et échangé activement au sujet de la restauration de la frayère de Khaya, de l’aménagement du Wadi de Ngar-Ngourta, de la promotion de la spiruline du site d’Artomossi et de l’exploitation du site de Sawa.
Le bassin du Lac Tchad, carrefour de brassage et d’échanges entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de Centrale, regorge des potentialités naturelles remarquables malheureusement fragilisées par les aléas de la nature et les pratiques de survie des communautés qui en dépendent. Le projet BIOPALT veut y promouvoir des actions-pilotes autour de trois sites prioritaires en engageant les communautés, les scientifiques et les décideurs et gestionnaires d’espaces afin de réparer des dégâts écologiques et de reconstruire des relations plus saines entre les êtres humains et les autres éléments de la nature.
Avec l’assistance technique de du Royaume Uni sur les sites de Khaya et Dossoloum, la frayère sera restaurée. Aujourd’hui, elle ne bénéficie ni de protection, ni de gestion et la population comprend en son sein un nombre très important de déplacés vulnérables. Ce site pourrait offrir des opportunités pour un suivi biologique et pour la sélection des espèces. Dans le Wadi de Ndjar – Ngourta le projet vise à concilier agriculture et élevage afin de promouvoir la paix et le Vivre ensemble dans les sept villages de la zone.
Enfin, le site d’Artomossi est la zone de production par excellence de la spiruline, une production assurée par des groupements féminins. La spiruline représente une valeur ajoutée pour le projet BIOPALT de par sa valeur nutritive et pour son rôle dans la restauration écologique et la promotion des activités génératrices de revenus à base de l’économie verte.
La formation en restauration écologique est un élément important du processus que l'UNESCO entreprend dans le bassin du lac Tchad. Ce travail sera fait avec Eden Project en partenariat avec les communautés locales et l'Université de N'Djamena. Cette expérience sera utilisée par ces derniers pour le curriculum de leur master en restauration écologique.