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Regards croisés sur les violences intrafamiliales en France et au Canada

De gauche à droite, Mme Corat, Mme Serre-Monteil, Maître Tomasini, Maître Bonaggiunta, M Glogowski et S.E. M Rodriguez

 

Le 26 novembre, l’UNESCO a organisé une session de Gender Views à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. La session était intitulée « Regards croisés sur les violences intrafamiliales en France et au Canada Â».  Mme Saniye Gülser Corat, Directrice de la Division pour l’Égalité des genres à l’UNESCO, a présenté les invités et a souligné l'importance d’engager les hommes en tant qu’alliés pour lutter contre la violence à l'égard des femmes.

 

L’ambassadeur de la République dominicaine, S.E. M. José Antonio Rodriguez, a ouvert la session avec une performance acoustique de l’une de ses chansons originales, Ella solo dijo no, qui parle des discriminations de genre et dit non à la violence. Le éalisateur de films, M. Gilbert Glogowski, a fait une courte présentation avant de projeter son court métrage intitulé « Je t’aime à la folie Â». 

 

La projection du film a été suivie par une table ronde modérée par Mme Claudine Serre-Monteil, de la Commission nationale de la France à l'UNESCO. Les participants étaient Maître Nathalie Tomasini, Maître Janine Bonaggiunta, avocates et associées, et M. Glogowski. Maître Tomasini et Maître Bonaggiunta ont indiqué que bon nombre des thèmes abordés dans le film - déni de la victime, déni de l'entourage et déni des actes de l'auteur - étaient une réalité dans la plupart des cas de violence domestique. Bonaggiunta et Tomasini ont évoqué leur création d’un cabinet d'avocats, BT & Associés, afin de lutter pour la protection des victimes et de plaider auprès de la police, du corps médical et des magistrats de mieux répondre aux cas de violence conjugale présumés ou enregistrés. Maître Tomasini a présenté des comptes rendus comparatifs de lois et des études de cas au Canada et en France, et a notamment souligné l'importance des lois sur la légitime défense pour tenir compte de la condition particulière des femmes victimes de violence domestique.

Selon Maître Tomasini et Maître Bonaggiunta, la notion de légitime défense doit évoluer en France et dans le monde entier selon le modelé canadien, pour intégrer le cas de figure des femmes battues qui réagissent contre une violence dont elles sont victimes depuis longtemps. Depuis 1990 au Canada l’on reconnait l’existence du syndrome de la femme battue : une femme battue depuis longtemps serait souvent dans l’impossibilité psychologique de fuir son agresseur en raison d’une impuissance acquise suite à ce traumatisme. Les deux avocates luttent pour que les magistraux comprennent ces vulnérabilités spécifiques aux femmes battues.

La table ronde a été suivie d'une session de questions-réponses. Parmi les sujets abordés figuraient le mouvement #MeToo, le sexisme dans les médias et le rôle de la culture dans l'évolution de la perception de la violence à l'égard des femmes.