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Un projet lauréat du Zimbabwe permet aux jeunes femmes de faire entendre leur voix
« Ce travail est dans mon ADN » dit Evernice Munando, qui est animée aujourd’hui du même enthousiasme pour l’autonomisation des jeunes femmes du Zimbabwe afin qu’elles soient des leaders, que le jour où son organisation a reçu l’édition 2016 du .
#SmartGirlsVote
Deux ans après cette récompense, Female Students Network Trust (FSNT) s’implique activement dans un nouveau défi pour encourager les jeunes femmes à participer au processus électoral. Le point de départ a été la tenue d’élections générales au Zimbabwe, les premières depuis que l’ancien président Robert Mugabe a quitté ses fonctions.
« Nous avons mobilisé les étudiantes dans le cadre de notre campagne contre le harcèlement sexuel, à l’aide du hashtag #SmartGirlsVote » a déclaré Evernice, qui a fondé le FSNT après avoir remporté son propre combat personnel pour faire des études, dans une famille qui valorisait les garçons plus que les filles. Le FSNT a mobilisé plus de 20 000 étudiantes à s'inscrire pour voter pour la première fois. Les étudiantes ont été sollicitées sur des problèmes qu’elles rencontrent chaque jour, notamment le harcèlement sexuel et le viol.
« Nous leur donnons les moyens de réaliser leurs droits électoraux, de prendre part au processus et de faire entendre leur voix dans la société. » Dans l’éducation tertiaire, les jeunes femmes œuvrent maintenant en faveur d’institutions d’enseignement plus ouvertes aux femmes et hygiéniques, avec la mise en place d'équipements de santé génésique et sexuelle. « Elles s’impliquent pour apporter une évolution positive » a-t-elle dit.
Dans les établissements d'éducation tertiaire, des programmes d’éducation et de santé à l’intention des jeunes femmes ont été organisés dans le cadre de l’initiative SAY Yes! #SmartGirls du FSNT, contribuant à un meilleur accès des femmes et des filles aux équipements de santé maternelle et menstruelle, à la contraception, à l'hygiène, à l’appui physiologique et psychosocial.
Une expérience d’envergure mondiale
Non seulement il y a davantage d'étudiantes impliquées dans la gouvernance en tant que représentantes siégeant dans les organisations étudiantes, mais elles militent activement pour une évolution positive prenant en compte la dimension du genre. Joanna Momumbe a rejoint le réseau dès sa première année d’université. Elle s’est présentée aux élections et a remporté une victoire retentissante comme Députée de la circonscription électorale de Harare Ouest.
La participation des femmes aux postes de direction des conseils représentatifs d’étudiants dans les établissements d’éducation tertiaire a augmenté. Actuellement, 45 % de l’ensemble des étudiantes de ces établissements occupent des postes de direction, comparés à 35 % en 2015. Le Harare Polytechnic est entré dans l’histoire avec la toute première présidente étudiante depuis sa création en 1919.
Des discussions portant sur la politique nationale en matière de harcèlement sexuel ont été entamées au niveau institutionnel, ainsi qu’un plaidoyer en faveur des politiques nécessaires dans les établissements d’enseignement. Le FSNT a rédigé des orientations politiques qui ont été partagées avec le Ministère de l'éducation, de la science et de la technologie. Il a également contribué au développement d'un programme d’enseignement sur l’éducation sexuelle complète intégrant les besoins sociaux des étudiantes dans les institutions tertiaires. Le FSNT a aussi présenté son travail lors de la conférence en 2017.
Cette expérience d’envergure mondiale a encouragé l'organisation à intensifier ses efforts pour faire progresser l'éducation des femmes et des filles par la formation au développement du leadership et au renforcement des capacités, des campagnes de prévention du harcèlement sexuel, un plaidoyer politique et la promotion des droits de santé génésique et sexuelle.
Conseil aux futurs lauréats
Evernice a un conseil à donner aux futurs lauréats du Prix. « Le Prix nous a procuré la stature nécessaire pour nous adresser au gouvernement, et un mandat pour solliciter les donateurs et leur dire que nous avons été choisis pour notre travail unique. C'est un privilège et par conséquent vous devez utiliser ce prix pour apporter un maximum de différence dans votre communauté. »
« Lorsque j’aide les autres, c’est mon propre combat que je célèbre. J’ai dû lutter de la même manière que ces jeunes filles luttent pour se faire entendre et participer. J'ai fondé l'organisation et j’ai l’impression de voir se concrétiser mon rêve d’autonomisation des femmes et des filles. »
Le a reçu en 2016 le premier Prix UNESCO pour son travail sur l’autonomisation des étudiantes de l’enseignement supérieur par le biais du développement du leadership et de programmes de mentorat au Zimbabwe.
Le Prix UNESCO pour l’éducation des filles et des femmes a été créé en 2015 avec le soutien financier du gouvernement de la République populaire de Chine pour récompenser les contributions innovantes et exceptionnelles en faveur de l’éducation des filles et des femmes.
