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Une Tzantza restituée à l’Equateur

Le 21 mai 2025 l’UNESCO a accueilli la cérémonie de restitution d’un bien culturel ethnographique, une Tzantza (tête réduite), par une famille suisse à la République de l’Équateur.
Restitution-Ecuador

La restitution de ce vestige humain a été effectuée aux mains de la Délégation permanente de l'Équateur auprès de l’UNESCO, en présence du Sous-Directeur général pour la Culture de l’UNESCO, de la Déléguée permanente de la Suisse auprès de l'UNESCO et du Professeur Marc-André Renold, initiateur de la Plateforme pour la diplomatie du patrimoine culturel de l’Université de Genève.

La Tzantza était en possession d'une famille suisse qui, après avoir appris son origine et son importance culturelle, a initié sa restitution volontaire avec l’appui de la Plateforme de l’Université de Genève pour la diplomatie du patrimoine culturel. Grâce au soutien de l’UNESCO, une expertise scientifique du Centre universitaire romand de médecine légale (Lausanne-Genève) a confirmé l'origine humaine de la Tzantza, authentique artefact des peuples Shuar ou Achuar de l'Amazonie équatorienne.

Ce retour est un exemple inspirant de restitution volontaire et de coopération multilatérale selon les principes de la Convention de l'UNESCO de 1970 Â»"L'UNESCO est fière d'avoir facilité le dialogue entre les parties et d'avoir soutenu la recherche scientifique qui a rendu cela possible. 

Ernesto Ottone, Sous-Directeur général de l’UNESCO pour la culture

La restitution a été formalisée par la signature d'une convention entre la délégation de l'Equateur et la famille suisse, représentée par le Professeur Marc-André Renold, également cotitulaire de la chaire UNESCO de droit international de la protection des biens culturels de l’Université de Genève.

Grâce à cet exemple fructueux de dialogue et de coopération, une nouvelle page s'ouvre pour cette pièce unique de l'histoire et de l'identité culturelle de l’Équateur.

Cette restitution résulte d'une collaboration étroite et fructueuse entre l'UNESCO, la Suisse, l'Université de Genève et l’Équateur, permettant la reconstruction et une compréhension plus profonde de la riche culture, des valeurs et de la vision du monde des peuples autochtones de l'Équateur.

Santiago Chiriboga, chargé d'affaires de la délégation de l'Équateur.

La véritable valeur d'un objet culturel ne peut être appréciée qu'en relation avec son contexte d'origine et son cadre traditionnel. Nous honorons aujourd’hui un geste de bonne volonté d’une famille suisse et la reconnaissance de l'importance de la préservation du patrimoine culturel, non seulement pour l'Équateur, mais aussi pour l'humanité.

S.E. Mme Muriel Berset Kohen, Ambassadeur et Déléguée permanente de la Suisse auprès de l'UNESCO

Je suis heureux que la Plateforme pour la diplomatie du patrimoine culturel de l’Université de Genève ait pu initier et porter cette restitution à son terme. Je suis reconnaissant à la famille suisse qui restitue la Tzantza à l’Équateur, ainsi qu’aux chercheurs de mon pays qui ont permis de valider son authenticité et sa provenance.

Professeur Marc-André Renold, fondateur de la Plateforme

L’Équateur et la Suisse sont signataires de la Convention de l'UNESCO de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels qui, depuis 55 ans, agit pour la promotion de la coopération, de mesures concrètes et de sensibilisation entre les États parties, l'UNESCO et ses partenaires.

Cette restitution souligne l'importance de la Convention de 1970 et de la restitution et du patrimoine culturel à son État ou sa communauté d’origine.