Mechanisms for Journalist Safety

Mécanismes nationaux de sécurité - Colombie

Contexte national de sécurité

Selon l’Observatoire des journalistes assassinés, 2 meurtres ont été enregistrés en Croatie depuis 1993. Tous ces crimes ont été résolus judiciairement, selon le dernier Rapport de la Directrice générale sur la sécurité des journalistes et le danger de l’impunité. Depuis 2011, la Croatie a répondu à toutes les demandes d’information de la Directrice générale concernant le statut  des  enquêtes  judiciaires menées en lien avec les meurtres de journalistes.

En Colombie, il existe 3 plans d’action nationaux actuellement en cours spécifiquement dédiés à l’amélioration de la sécurité des journalistes, ainsi que 1 mécanisme national de sécurité mis en œuvre pour prévenir, protéger et poursuivre les crimes commis contre les journalistes. Vous trouverez ci-dessous un résumé de ces initiatives, accompagné de liens pertinents.

13
Réponses aux demandes de la Directrice générale

Programme de protection de l'Unité nationale de protection

Le Programme de protection de l'Unité nationale de protection (Programa de Protección de la Unidad Nacional de Protección) a été créé dans sa forme institutionnelle actuelle en 2011. L'Unité nationale de protection ne couvre pas seulement les questions liées aux journalistes et aux professionnels des médias, mais elle est également chargée de protéger 16 catégories de citoyens (dont les défenseurs des droits de l'homme, les dirigeants sociaux, les anciens combattants, etc.).

Quelles activités sont menées ?

Le Programme de protection met en œuvre des mesures de protection, telles que la mise à disposition de gardes du corps, de voitures blindées et d'équipements de communication ainsi que la coordination entre la Police Nationale et l'Unité de protection nationale en cas de risque imminent.

Comment est-il mis en œuvre ?

La procédure d'accès au Programme de protection de l'Unité nationale de protection commence par la complétion du formulaire d'Inscription au Programme de protection reçu du Groupe de dépôt et de correspondance. Le demandeur est ensuite dirigé vers le Groupe des demandes de protection pour la vérification de la documentation et la mise en œuvre ultérieure des mesures de protection appropriées en cas de demande validée.

Qui sont les parties prenantes ?

L'Unité nationale de protection est située au sein du Ministère de l'Intérieur. La police nationale coordonne ses activités avec l'Unité nationale de protection pour mettre en œuvre des mesures de protection pour les journalistes. Le ministère de la Défense fournit des renseignements militaires sur la localisation des menaces, qui peuvent inclure des groupes armés. Le Bureau du Médiateur est présent lors des réunions du Comité d'évaluation des risques et de recommandations de mesures et fournit des informations sur les risques. Le Bureau du procureur général coopère, si nécessaire, avec l'Unité nationale de protection lors du processus de prise de décision sur la mise en œuvre de mesures de protection. Des organisations de la société civile soutiennent ces évaluations, notamment la Fédération colombienne des journalistes (FELCOPER), l'Association colombienne des éditeurs de journaux et de médias (ANDIARIOS), l'Association nationale des médias (ASOMEDIOS) et la Fondation pour la liberté de la presse (FLIP).

The National Protection Unit then implements protection measures through the use of private security companies.

Groupe national de travail pour la priorisation, le soutien et la réponse immédiate aux enquêtes sur les menaces contre les défenseurs des droits de l'homme ou d'autres populations spécifiques

Le Groupe national de travail a été mis en place en 2020. Il opère au niveau national pour la sécurité des journalistes et des défenseurs des droits humains. 

Quelles activités sont menées ?

Le Groupe de travail a été créé pour améliorer les enquêtes sur les attaques contre les défenseurs des droits de l'homme, notamment les journalistes. Le Groupe de travail produit des rapports d'analyse contextuelle afin de mieux comprendre les dynamiques de la violence, dispose d'un point de contact désigné entre le Groupe de travail et la Fondation pour la liberté de la presse (FLIP), d'une ligne d'assistance téléphonique opérationnelle 24 heures sur 24 pour recevoir les alertes de menaces et d'un système de réponse rapide pour fournir de l'aide en cas de besoin.

Le Groupe s'appuie sur la diversité de ses parties prenantes pour améliorer les enquêtes sur ces types d'attaques et participe également au renforcement des capacités en organisant des formations pour les procureurs, les enquêteurs et les analystes.

Comment est-il mis en œuvre ?

Le Groupe organise périodiquement des réunions rassemblant les parties prenantes. 

Qui sont les parties prenantes ?

Le Groupe national de travail est dirigé par le bureau du procureur général adjoint de la nation.

Il est composé du Délégué à la sécurité territoriale, de la Direction spécialisée contre les violations des droits humains, de la Direction des politiques et stratégies publiques et de l'Unité spéciale d'enquête.

La Fondation pour la liberté de la presse (FLIP) participe également à la mise en œuvre de certains aspects du mécanisme.

Fond pour la prévention, la protection et l'assistance aux femmes journalistes victimes de violences de genre

Le Fonds national pour la prévention, la protection et l'assistance des femmes journalistes victimes de violences de genre a été créé en 2024. Ce fonds fait partie des mesures de réparation ordonnées par la Cour interaméricaine des droits de l'homme dans l'affaire « Bedoya Lima et autres c. Colombie Â».

Quelles activités sont menées ?

Le Fonds mène des recherches sur les politiques afin de suivre la prévalence et les défis persistants liés aux violences basées sur le genre auxquelles sont confrontés les journalistes. Ces recherches seront utilisées pour élaborer des politiques et des stratégies visant à prévenir et à combattre ces crimes.

Comment est-il mis en œuvre ?

La loi prévoit que le Fonds reçoit un budget annuel destiné à ses opérations.

Qui sont les parties prenantes ?

Le Fonds est réglementé par le gouvernement national et mis en œuvre par le Ministère de l'Égalité et de l'Équité. La Fondation pour la liberté de la presse (FLIP) est également un acteur clé du Fonds.


 

Plan d'action pour la prévention et la protection des défenseurs des droits humains, des leaders sociaux, des membres de communautés et des journalistes (2022-2026)

Le Plan d'action de prévention et de protection pour les défenseurs des droits humains, les leaders sociaux, communautaires et les journalistes (Plan de Acción Oportuna de prevención y protección para defensores de derechos humanos, líderes sociales, comunales y periodistas) est en vigueur depuis 2022. Il ne se limite pas aux questions liées aux journalistes et aux professionnels des médias, mais couvre également un large éventail d'autres catégories de citoyens ayant besoin de protection. Le Plan sera mis en œuvre sur une période de 5 ans, de 2022 à 2026.

Quelles activités sont menées ?

Le Plan repose sur cinq principes généraux : 1- Garantir les conditions nécessaires à la défense des droits humains et à l'exercice du leadership social dans les territoires où la présence de groupes armés illégaux et d'économies illicites constitue un facteur de risque ; 2- Renforcer la capacité institutionnelle pour une gestion et une coordination multisectorielles et à plusieurs niveaux ; 3- Promouvoir la transparence, l'intégrité et la lutte contre la corruption dans le cadre de la défense des droits humains ; 4- Renforcer les capacités des individus et des organisations engagés dans la défense des droits humains ; 5- Promouvoir une culture de respect et de garanties pour l'exercice du droit de défendre les droits humains.

Comment est-il mis en œuvre ?

En 2021, le Plan d'action a été ratifié en tant que Politique publique de garanties et de respect pour le travail de défense des droits humains (Política Pública de Garantías y Respeto a la Labor de Defensa de los Derechos Humanos). Cette loi favorise le développement de stratégies politiques au niveau national, permettant de :

1- Développer des stratégies institutionnelles conjointes pour intervenir sur les facteurs de risque menaçant l'exercice de la défense des droits humains ;
2- Renforcer les capacités institutionnelles pour une prévention précoce et une protection opportune des défenseurs des droits humains ;
3- Adopter des stratégies visant à renforcer les étapes d'enquête, de poursuite et de sanction des attaques contre les défenseurs des droits humains ;
4- Renforcer les capacités individuelles et collectives des défenseurs des droits humains pour promouvoir les droits et reconnaître leur travail.

L'un des principaux objectifs du Plan est de coordonner les institutions comme l'Unité nationale de protection, qui constitue le mécanisme national le plus important pour la protection des journalistes.

Qui sont les parties prenantes ?

Les principaux acteurs concernés sont le Bureau du Président, le Ministère de l’Intérieur, l’Unité nationale de protection (UNP), le Ministère de la Justice et le Ministère de la Défense.

Liens

Pour plus d'informations spécifiques sur les mécanismes nationaux de sécurité et les plans d'action nationaux en Colombie et dans d'autres pays, veuillez suivre ce lien.

Safety Women Journalist