Mécanismes nationaux de sécurité - Grèce
Contexte national de sécurité
Selon l’Observatoire des journalistes assassinés, 2 meurtres ont été enregistrés en Grèce depuis 1993. Aucun de ces crimes n'a été résolu judiciairement, selon le dernier Rapport de la Directrice générale sur la sécurité des journalistes et le danger de l’impunité. La Grèce a répondu 9 fois aux demandes d’information de la Directrice générale concernant le statut des enquêtes judiciaires menées en lien avec ces meurtres de journalistes depuis 2013.
En Grèce, il existe 2 mécanismes nationaux de sécurité mis en œuvre pour prévenir les crimes commis contre les journalistes. Vous trouverez ci-dessous un résumé de ces initiatives, accompagné de liens pertinents.
Centre international de formation à la sécurité des journalistes et des professionnels des Médias
Le Centre international de formation à la sécurité des journalistes et des professionnels des Médias a été créé en 2019 et couvre uniquement les questions liées aux journalistes et aux professionnels des médias.
Quelles activités sont menées ?
Le mécanisme mène des activités de formation et de recherche. Les formations sont proposées sur une base annuelle, avec pour objectif de fournir aux professionnels et aux jeunes étudiants toutes les connaissances nécessaires pour faire face aux défis qu'ils rencontreront dans le domaine du reportage de conflits.
Le programme est divisé en deux parties : une formation théorique et une formation intensive sur le terrain. Plusieurs sujets et thématiques sont abordés, notamment : une introduction à l'environnement, aux défis et aux évolutions du reportage de guerre et de crise, le droit des conflits armés, la sécurité sur le terrain, la gestion des fixeurs, la formation à la sensibilisation aux environnements hostiles (HEAT), la sécurité des données, la santé, les épidémies, la gestion du stress, les bases de la paperasse administrative et la gestion du traumatisme.
Comment est-il mis en œuvre ?
Le Centre de formation est hébergé par l’École de journalisme et de communications de masse de l’Université Aristote de Thessalonique. Il s'agit d'une initiative conjointe entre le International and Peace Journalism Laboratory et l'Université Aristote de Thessalonique.
Qui sont les parties prenantes ?
Les principaux organisateurs de l'initiative sont le Peace Journalism Laboratory, l'Université Aristote, la Chaire Jean Monnet pour le Journalisme de l’intégration européenne, le Secrétariat général de la communication et de l’information et le Hellenic Multinational Peace Support Operations Training Center.
Le Centre est parrainé par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté en Grèce et à Chypre ainsi que par le Comité de recherche de l’Université Aristote.
D'autres partenaires de l'initiative sont : Digital Communication Network Global (ONG), Free Press Unlimited (ONG), le Syndicat des journalistes de Macédoine et de Thrace, la Fédération européenne des journalistes, et le programme United Nations Academic Impact.
Groupe de travail sur la garantie de la sécurité et de l'autonomisation des journalistes et des autres professionnels des médias
Le Groupe de travail sur la garantie de la sécurité et de l'autonomisation des journalistes et des autres professionnels des médias est actif depuis 2022.
Quelles activités sont menées ?
L'objectif du Groupe de travail est de coordonner une réponse nationale visant à améliorer l'environnement de travail de tous les professionnels du secteur des médias. Le Groupe de travail effectue des recherches, analyse et recommande les meilleures pratiques régionales et internationales à adopter en Grèce. Par ses interventions, il agit comme un point focal pour la diffusion des bonnes pratiques auprès des ministères et des agences.
En mars 2023, le Groupe de travail a soumis son premier rapport de progrès à la Commission européenne, conformément aux dispositions établies dans la recommandation (UE) 2021/1534 de la Commission concernant les actions et responsabilités prises par la Grèce en matière de sécurité des journalistes.
Comment est-il mis en œuvre ?
Le Groupe de travail a été formé suite à la décision du secrétaire général pour la communication et les médias n° 4957/27.07.2022 (gouvernement). Un cadre d’action commun a été convenu, comprenant des initiatives législatives et non législatives pour garantir la protection, la sécurité et l’autonomisation des professionnels des médias, et pour promouvoir et protéger la liberté d’expression et le pluralisme dans les médias.
Les parties prenantes se réunissent une fois par mois pour échanger des opinions, des expériences et des expertises ; elles proposent des mesures, fournissent des informations après les avoir collectées auprès de leurs agences et organisations, puis diffusent ces nouvelles informations dans leurs institutions respectives.
Une attention particulière est accordée à l'autonomisation des femmes journalistes et à celles qui couvrent des sujets liés à l'égalité, ainsi qu’à la formation et à la sensibilisation du public au danger que représentent les attaques contre les journalistes pour la démocratie.
Les parties prenantes sont réparties en sous-groupes, coopérant sous un mandat commun couvrant les sujets suivants : 1) Collecte de données, analyse et rapport sur les attaques contre les journalistes, 2) Conditions de travail sécurisées, 3) ³§Ã©³¦³Ü°ù¾±³Ùé des journalistes en situation de conflit, 4) Domaines de compétence mutuelle des organismes publics, 5) ³§Ã©³¦³Ü°ù¾±³Ùé numérique, transformation numérique, médias en ligne, 6) Harcèlement juridique – SLAPPs, 7) Lutte contre l’impunité – programmes éducatifs pour la police hellénique, 8) Journalistes femmes, 9) Presse régionale.
Qui sont les parties prenantes ?
L'autorité principale de mise en œuvre du mécanisme du Groupe de travail est composée de plusieurs agences et départements gouvernementaux, selon le mémorandum signé entre eux pour établir le groupe de travail. Ces agences incluent le Secrétariat général pour la communication et les médias, le Ministère des affaires étrangères, le Ministère de la protection du citoyen, le Ministère de la justice, le Ministère de la gouvernance numérique, le Secrétariat général pour la démographie, la politique familiale et l’égalité des genres du ministère du travail et des affaires sociales.
Le Groupe de travail collabore avec des syndicats de journalistes et de diffuseurs, ainsi qu'avec des entreprises de médias et des universités locales.