Meilleures Pratiques du Patrimoine cultural subaquatique

Dernière mise à jour31 mars 2025

Avec comme postulat que seul celui qui connaît le patrimoine est en mesure de le protéger, la Convention de 2001 encourage un accès responsable au patrimoine subaquatique. Les enjeux liés à la promotion et à la protection de ce patrimoine subaquatique sont spécifiques à chaque site. C’est pourquoi l’UNESCO, consciente de ces contextes multiples, développe différentes activités de sensibilisation et de renforcement des capacités visant l’ensemble des acteurs. Les activités mises en place par le Secrétariat permettent, grâce à divers outils et médias de sensibiliser le grand public, les communautés locales et la jeunesse à la promotion et la protection du patrimoine subaquatique. Ces initiatives de valorisation du patrimoine culturel ont également été mises en place pour éveiller les consciences des touristes et du secteur touristique. En effet, la responsabilité de la protection du patrimoine subaquatique incombe à 

chacun - États parties, services compétents en charge de la gestion de ce patrimoine, mais également le grand public et les acteurs du tourisme. Cette responsabilité à la fois commune et partagée est une des lignes directrices de la Convention de 2001.

Plus d'informations sur les Meilleures Pratiques

Favoriser l'accès au patrimoine culturel subaquatique grâce à l’échange des Exemples de Meilleures pratiques entre les États parties est l’un des nombreux exemples de mise en œuvre du principe de coopération internationale.

L’échange des Exemples de Meilleures pratiques donne aux États parties des réponses spécifiques concernant les enjeux hétérogènes et multiples de protection et de promotion du patrimoine subaquatique. L’efficience et la pertinence des Exemples de Meilleures pratiques donnent une visibilité à la promotion et protection du patrimoine culturel subaquatique.

Les Exemples de Meilleures pratiques permettent ainsi :

  • d’encourager un accès responsable et non intrusif du public au patrimoine culturel subaquatique, conformément aux articles 2.5 et 2.10 de la Convention,
  • d’accroître la sensibilisation, la reconnaissance et la protection du patrimoine par le public,
  • de promouvoir la Convention et la mise en place de cadres juridiques nationaux de protection,
  • de soutenir la recherche scientifique conformément à la Convention et aux Règles relatives aux interventions sur le patrimoine culturel subaquatique qui lui sont annexées, et le renforcement des capacités à cet égard, et
  • de favoriser la conservation appropriée du patrimoine.

La Conférence des États parties, par sa Résolution 4/MSP 5 adoptée lors de sa 5e session, a souhaité renforcer la coopération entre les États parties en les invitant à soumettre des Exemples de Meilleures pratiques de mise en œuvre de la Convention. Ces Exemples de Meilleures pratiques sont évalués par le Conseil consultatif scientifique et technique qui émet ses recommandations à la Conférence des États parties quant à leur désignation. Ceci permet d'établir un registre de ces Exemples de Meilleures pratiques à destination de tous les États parties à la Convention de 2001.

Pour faciliter la soumission des candidatures aux Exemples de Meilleures pratiques, le Secrétariat a élaboré un formulaire pour la présentation des exemples de meilleures pratiques.

Pour soumettre une candidature Ã  la Conférence des États parties, le patrimoine doit :

  • répondre à la définition de l'article premier de la Convention de 2001 ou est âgé d’au moins 100 ans, mais être classé comme patrimoine culturel subaquatique selon la législation nationale ;
  • être protégé de manière appropriée tant sur le plan juridique que sur le plan pratique, en particulier par la mise en Å“uvre des Règles relatives aux interventions sur le patrimoine culturel subaquatique de la Convention ;
  • respecter un accès responsable et non intrusif ;
  • disposer d'un cadre pour en assurer une gestion durable ;
  • avoir mis en Å“uvre un effort particulier ou remarquable pour rendre le site accessible au public ou pour illustrer d'autres principes de la Convention.

Exemples de Meillures Pratiques

Croatie
France
Italie
Mexique
Portugal
Espagne

Archive des Meilleures Pratiques

Certaines Meilleures Pratiques sont des projets temporaires et finissent parfois par être suspendues. Cependant, ces initiatives réussies combinant la promotion et la protection du patrimoine culturel subaquatique doivent être documentées. 

C'est pourquoi une liste des meilleures pratiques archivées est publiée ici. Le corpus de référence des initiatives de promotion du patrimoine culturel subaquatique est préservé et mis à disposition afin d'assurer la mise en Å“uvre du principe de coopération internationale dans le cadre de l'accès au patrimoine culturel subaquatique et de permettre sa protection. 

Patrimoine culturel subaquatique au Nevado de Toluca, Mexique

La réserve naturelle nationale du Nevado de Toluca est un stratovolcan situé à 4680 mètres au-dessus du niveau de la mer. À l'intérieur du cratère, on trouve deux plans d'eau pérennes, le lac du Soleil et le lac de la Lune. Les matériaux archéologiques déposés à l'intérieur des lacs sont bien conservés. L'objectif du projet est d'impliquer les communautés locales dans leur propre patrimoine culturel par le dialogue. Des expositions, des publications et des projections de documentaires encouragent ce dialogue par la sensibilisation et la discussion.

Charte archéologique subaquatique des Açores, Portugal

L'archipel des Açores compte plus d'un millier d'épaves répertoriées, submergées depuis plus de cinq siècles, depuis l'arrivée des premiers habitants sur les îles. Le gouvernement régional a sélectionné 30 sites UCH pour un itinéraire subaquatique afin de permettre un accès raisonnable aux visiteurs.  En termes d'efforts pour un accès responsable au public, le gouvernement régional met en Å“uvre une série d'expositions itinérantes sur l'archéologie sous-marine et développe du matériel éducatif et interactif pour le grand public. . .

Le phénomène de la rivière Ljubljanica, Slovénie 


Les marais de Ljubljana, qui s'étendent sur 23 km entre Vrhika et Ljubljana et les plaines inondables environnantes, abritent de nombreux objets ou groupes d'objets immergés et exposés au fond de la rivière. Les objets découverts sont divers et témoignent tous du rôle particulier du fleuve pour les communautés locales. Le projet Site d'exposition et de découverte de Ljubljana est la première phase d'un programme intégré plus vaste visant à revitaliser le patrimoine culturel et naturel du bassin de Ljubljana.

Le Label UNESCO

Les Exemples de Meilleures pratiques désignées par la Conférence des États parties sur recommandation du STAB reçoivent un label constitué du logo de la Convention de 2001 afin d’en promouvoir la visibilité auprès du grand public.

Cette désignation présente de nombreux avantages :

  • Elle augmente la visibilité du site ou de l'institution concernée (par exemple un musée subaquatique) ;
  • Elle incite les autres États parties à suivre ces exemples de Meilleures pratiques en adoptant des mesures de protection et de gestion similaires ;
  • Elle distingue et promeut un accès responsable au patrimoine culturel subaquatique ;
  • Elle permet aux acteurs en charge du patrimoine et dont les activités ont été reconnues comme Exemples de Meilleures pratiques de former un réseau et coopérer par le biais d’activités conjointes (échanges scientifiques, expositions temporaires conjointes, etc.).