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Être victime ou témoin de violence dans son établissement scolaire ou autour de celui-ci peut avoir des répercussions profondes et durables sur l’apprentissage, la santé et le bien-être d’un enfant.  par exemple que les apprenants qui sont fréquemment harcelés sont deux fois plus susceptibles de manquer les cours que ceux qui ne le sont pas, et que la violence affecte souvent la santé mentale en causant de l’anxiété, de la dépression ou une baisse de l’estime de soi. 

La violence sexuelle peut entraîner des grossesses précoces et non désirées qui empêchent souvent les filles de poursuivre leur scolarité. En  par exemple, un quart des adolescentes qui tombent enceintes ne retournent pas à l’école après leur grossesse. En plus d’affecter les apprenants, la violence scolaire entrave le développement des pays : la Banque mondiale estime à 11 000 milliards de dollars des États-Unis les pertes cumulées de revenus sur toute une vie qu’elle entraîne.

Le rôle que peut jouer l’éducation dans l’élimination de la violence contre les enfants et les adolescents au sein de leurs établissements scolaires et, au-delà, au sein de leurs relations, de leurs foyers et de leurs communautés est  : 

• Des programmes d’enseignement adaptés au contexte local peuvent transmettre aux apprenants les connaissances, les compétences et les valeurs dont ils ont besoin pour prévenir la violence, rester en sécurité et entretenir des relations saines ; 
• Les enseignants ont un rôle clé à jouer pour créer des environnements d’apprentissage sûrs et peuvent donner l’exemple en ayant un comportement respectueux de tous et toutes ; 
• Les établissements scolaires peuvent permettre aux enfants d’avoir accès sur place à des services de santé mentale ou de soutien psychosocial, ou les adresser à des services accessibles près de chez eux.

Cependant, davantage d’efforts sont nécessaires pour garantir que chaque enfant puisse apprendre et s’épanouir en toute sécurité. 

Plusieurs pays ont récemment pris d’ambitieux engagements publics en faveur d’environnements d’apprentissage sûrs : 

• 26 pays se sont engagés à mettre au point des programmes d’enseignement ou à améliorer leurs programmes existants en vue de prévenir la violence et de promouvoir les relations saines. Ils ont également déclaré avoir pour autres priorités de former les enseignants à la pédagogie ainsi que sur des sujets tels que la santé mentale, le harcèlement, la sécurité numérique, la protection des personnes et les compétences socio-émotionnelles ; 
• 11 pays se sont engagés à mettre en place ou à renforcer leur offre de services scolaires ou parascolaires, soit en les fournissant directement, soit en améliorant leur système d’orientation des apprenants vers les services locaux existants ; 
• 13 pays se sont aussi engagés à rendre plus sûrs les environnements d’apprentissage en renforçant la gouvernance scolaire, notamment en révisant les codes de conduite, les normes et les lignes directrices scolaires ainsi que les mécanismes de signalement des violences.

Mettre fin aux châtiments corporels est également une priorité : certains pays se sont engagés à promouvoir la discipline positive dans les établissements scolaires ou à prendre des mesures législatives pour interdire les châtiments corporels. La violence en ligne est une autre préoccupation prioritaire, et des pays se sont engagés à former les enseignants sur ce sujet et à l’intégrer dans leurs programmes d’enseignement.

Ces engagements révèlent les nombreux types de violence auxquels sont confrontés les enfants dans leurs établissements scolaires et autour de ceux-ci. De nombreux pays sont également conscients que pour mettre fin à la violence à l’égard des enfants, il faut faire évoluer les normes de genre et les normes sociales discriminatoires qui en sont souvent la cause profonde. 

Ces engagements constituent une base solide pour orienter les investissements et l’appui technique et intensifier les efforts de plaidoyer à l’échelle nationale, régionale et mondiale, afin de veiller à ce que les pays honorent leurs promesses. Il est grand temps de mettre fin à la violence dans les établissements scolaires et autour de ceux-ci.