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Cidade Velha, site du patrimoine mondial de l’UNESCO accueille du 1er au 14 juin 2024 un premier chantier-école international d’archéologie sous-marine

C’est acté ! , site du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2009 accueillera le tout premier « Chantier-École international d’archéologie sous-marine- Santiago 24 » sur la protection et valorisation du patrimoine culturel subaquatique du 1er au 14 juin 2024 au Cabo-Verde.
Ce Chantier-école d’archéologie sous-marine, en lien avec la mise en œuvre opérationnelle de la Convention de 2001 sur la protection du patrimoine culturel subaquatique pour les pays de la façade atlantique d’Afrique, vise à renforcer les capacités des jeunes professionnels de la région et la coopération Sud-Sud en la matière. Il contribue également à la complémentarité des Conventions Culture de l’UNESCO pour renforcer leur efficacité afin de mieux protéger le patrimoine sous toutes ses formes.
La Convention de 2001 pour la protection du patrimoine culturel subaquatique qui à ce jour fédère 76 Etats parties dont le Cabo Verde, entend par patrimoine culturel subaquatique comme : « toutes les traces d'existence humaine présentant un caractère culturel, historique ou archéologique qui sont immergées, partiellement ou totalement, périodiquement ou en permanence, depuis 100 ans au moins ».
Cet instrument normatif de l’UNESCO contribue à la lutte contre le pillage massif, l’exploitation commerciale, le trafic illicite ou la récupération contraire à l’éthique des biens culturels immergés. La Convention accroît la protection juridique des sites du patrimoine culturel subaquatique et des objets culturels et répond également au besoin mondial d’orientation scientifique et facilite la coopération bilatérale et multilatérale.
L’Afrique de l’Ouest, et notamment les pays de la façade atlantique comme le Cabo Verde, possède un riche patrimoine culturel subaquatique qu’il est nécessaire de protéger et valoriser. Pour y arriver, l’expertise pour la documentation des sites archéologiques sous-marines est essentielle. En ce sens, et depuis 2018, le Bureau régional de l’UNESCO à Dakar s’est engagé avec et auprès des Etats Parties d’Afrique pour renforcer les capacités des professionnels du secteur mais aussi pour sensibiliser le grand public à l’importance de la protection et valorisation de ce patrimoine unique et souvent méconnu.
Au total, dix (10) jeunes chercheurs en archéologie sous-marine du Cabo Verde, des Comores, d’Érythrée, de Gambie, du Kenya, du Mozambique et du Sénégal auront l’tunité d’approfondir leurs connaissances et expériences dans le domaine de la gestion du patrimoine culturel subaquatique où l’expertise est rare en Afrique.
Pour cette occasion, le Chantier-École alternera des activités à la fois théoriques et pratiques : au site de mouillage de ainsi que sur un site d’épave lié au commerce transatlantique avec des méthodologies et techniques propres à l’archéologie sous-marine qui permettront une étude approfondie des vestiges archéologiques sous-marins de l’île de Santiago, et infine une meilleure compréhension de la dynamique maritime autour de Ribeira grande de Santiago. Cette activité permettra également d’approfondir la documentation des collections du réserve du musée d’archéologie de Praia.
Le choix d’organiser ce chantier-école d’archéologie sous-marine, Santiago 24, au Cap-Vert n’est pas fortuit. Trait d’union entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique, station atlantique intercontinentale dans le trafic maritime, l’archipel du Cap-Vert renferme dans ses fonds marins plus de cinq (5) siècles de vie maritime. Son patrimoine culturel subaquatique qui dans le passé fut victime de campagne d’exploitation commerciale, reflète l’histoire de l’Atlantique et constitue un important témoignage pour comprendre les mécanismes de l’aventure fondatrice du monde moderne.
Le « Chantier-École Santiago 24 » coïncidera avec la Célébration de la Journée Mondiale de l’°¿³¦Ã©²¹²Ô 2024, qui permettra d’offrir une plateforme d’échange et de sensibilisation à travers l’organisation à Praia le 7 juin, d’une table ronde de haut niveau sur la « Le Patrimoine culturel subaquatique dans la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques ».
Des panels seront consécutivement organisés autour des thèmes de l’engagement des jeunes professionnels africains pour la protection du patrimoine culturel subaquatique, et de la place du patrimoine culturel subaquatique en Afrique dans la décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques. L’événement mobilisera les étudiants des universités du Cabo-Verde, des représentants du système des Nations Unies au niveau local ainsi des acteurs des océans.
Cette activité s’inscrit en continuité des efforts déployés par l’UNESCO pour la protection et valorisation du patrimoine culturel subaquatique et la formation des professionnels africains en archéologie sous-marine. Elle s’aligne avec les , en particulier en matière d’éducation, de préservation du patrimoine et de promotion du tourisme durable. Elle contribue également à la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030) et à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.
L’initiative est portée par le Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest à Dakar, en partenariat avec , la Chaire UNESCO sur « Le patrimoine culturel de l’océan » , et le club de plongée sous-marine de Tarrafal (Cabo-Verde).
Liens connexes :
Texte de la Convention de 2001 sur la protection du patrimoine culturel subaquatique
Les biens culturels subaquatiques font l'objet de trafic illicite
Contacts :
Adèle Nibona, Conseillère régionale pour la Culture pour l’Afrique de l’Ouest : a.nibona@unesco.org
Moussa Wele, coordinateur de programme du Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest : m.wele@unesco.org
Théodore Somda : tz.somda@unesco.org