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Des programmes de protection plus efficaces sont nécessaires pour les journalistes d'investigation en Amérique latine et dans les Caraïbes

Le 13 mai 2021, une étude de Reporters sans frontières (RSF) a révélé que les enquêtes des journalistes sur les questions politiques, la corruption et le crime organisé dans des villes de t petite et moyenne taille du Brésil, du Mexique, de Colombie et du Honduras, avaient entraîné l’assassinat de 139 professionnels des médias au cours de la décennie 2011-2020. Cette étude a reçu le soutien de l'UNESCO, par l’intermédiaire du Fonds mondial pour la défense des médias.

La publication en ligne, disponible en 4 langues (, , et ), attire l'attention sur les éléments clés identifiés à propos des meurtres de 139 journalistes au Brésil, en Colombie, au Honduras et au Mexique. L'existence de mécanismes nationaux de protection des journalistes rapproche tous ces assassinats. Cette étude conclut notamment qu'au moins 45 % des victimes « avaient déclaré avoir reçu des menaces et les avaient rendues publiques, dans les médias pour lesquels elles travaillaient, sur les réseaux sociaux ou directement auprès des autorités locales Â». Pourtant, seuls 10 des 139 journalistes assassinés ont bénéficié d'une protection gouvernementale (7,2 % du total et 16 % de ceux ayant reçu des menaces).

Cette publication a été élaborée dans le cadre du projet «  Â», soutenu par l'UNESCO par l’intermédiaire du Fonds mondial pour la défense des médias et mis en Å“uvre par RSF. L'objectif de ce projet est d'évaluer la mise en Å“uvre et l'efficacité des mécanismes de protection des journalistes dans quatre pays d'Amérique latine, dans le but de contribuer à l'amélioration de ces mécanismes dans l’ensemble de la région.

Selon l'Observatoire de l’UNESCO des journalistes assassinés, la région latino-américaine et caribéenne a été la partie du monde la plus meurtrière pour la presse en 2019 : en effet, 40 % de l’ensemble des meurtres enregistrés dans le monde ont été recensés dans cette région. Les quatre pays étudiés dans le cadre de ce projet (Brésil, Colombie, Honduras et Mexique) représentent près de 80 % des assassinats de journalistes en Amérique latine au cours de la dernière décennie, selon RSF.

Fonds mondial pour la défense des médias (GMDF)

Administré par l'UNESCO, le est un mécanisme réactif et efficace qui soutient les organisations à but non lucratif travaillant sur le terrain au niveau local, régional et international dans la mise en Å“uvre ou le développement de projets renforçant la protection juridique des journalistes et/ou améliorant la liberté des médias par le biais du journalisme d'investigation ou de contentieux stratégiques. Le Fonds a été créé dans le cadre de la Campagne mondiale pour la liberté des médias et sous l'égide du Plan d'action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité.

Le du Fonds mondial pour la défense des médias est ouvert jusqu'au 15 juin 2021.