´¡³¦³Ù³Ü²¹±ô¾±³Ùé
Entretien: Sept questions posées à Salimatou Fatty, défenseuse des droits humains originaire de Gambie

Découvrez Salimatou Fatty, une jeune défenseuse des droits humains et de l'égalité des genres, originaire de Gambie. Cette jeune femme de 27 ans est l'un des jeunes leaders les plus influents d'Afrique aujourd'hui. Elle est la fondatrice de la (SaFE) et l'ambassadrice de , sommet également connu sous le nom de « Forum de Davos » pour les jeunes.
1. Vous avez fondé en 2015 la Salimatou Foundation for Education, comment vous est venue l’idée de créer cette fondation ?
J'ai grandi dans un foyer économiquement défavorisé. J'ai donc dû faire face à de nombreux obstacles, notamment en ce qui concerne mon éducation. À un certain moment de mon éducation élémentaire, j'ai failli abandonner l'école, mais grâce aux encouragements continus et à la persistance de ma mère, j'ai pu terminer mon éducation élémentaire et j'ai maintenant obtenu ma licence en droit. Mon histoire, dont je pensais à l'époque qu'elle était vécue par de nombreux garçons et filles, m'a incitée à créer la Salimatou Foundation for Education (SaFE) afin de garantir le respect, la promotion et la réalisation des droits des personnes à l'éducation. J'ai vu certains de mes amis d'enfance abandonner l'école et être mariés à un âge précoce. C'est pour cette raison, et pour bien d'autres encore, que j'ai créé la fondation afin d'offrir des espaces sûrs aux gens, en particulier aux filles.
2. Quels sont les objectifs principaux de la SaFE et quels sont les projets menés par la fondation ?
Ses principaux objectifs sont :
- Garantir que le droit de chaque enfant à l'éducation est respecté, promu et réalisé.
- Promouvoir la culture de la paix, l'autonomisation des jeunes et collaborer avec les acteurs étatiques et non étatiques pour atteindre nos objectifs.
La fondation mène de nombreuses activités, notamment : un programme de mentorat pour les adolescents, des visites d'écoles pour s'assurer que les élèves connaissent et apprécient l'importance de l'éducation, des dons aux élèves moins privilégiés, un accompagnement en matière de développement de carrière, etc.
4. Comment définiriez-vous la culture de la paix ?
Selon moi, c'est une culture qui fait partie de la vie ; une partie de tout ce que l'on fait ou de ce que l'on va entreprendre. La culture de la paix doit être considérée comme un outil essentiel pour rendre la vie meilleure pour vous et pour tout le monde.
5. Quel rôle pour la jeunesse dans la réalisation de la culture de la paix en Afrique ?
On ne saurait trop insister sur le rôle de la jeunesse dans la réalisation d'une culture de la paix en Afrique. Les jeunes doivent croire en eux-mêmes, aux pouvoirs qu'ils possèdent pour rendre l'Afrique meilleure, et les utiliser sagement pour promouvoir la cohésion, la coexistence pacifique et une Afrique bien développée où le respect de la diversité est garanti.

6. Comment faire en sorte de mieux intégrer la jeunesse africaine dans les discussions liées au développement du continent ?
La jeunesse africaine doit être au centre des discussions relatives au développement de l'Afrique. Lors des discussions, la voix des jeunes doit être au centre, l'accent doit être mis sur les jeunes et il faut leur donner les moyens de s'approprier le continent et leur rappeler constamment leur rôle fondamental dans la réalisation et le maintien de tout développement significatif en Afrique.
7. Quels conseils donneriez-vous à d’autres jeunes leaders africains qui souhaiteraient se lancer dans des projets tels que le vôtre ?
Mon conseil aux jeunes a toujours été de croire en eux-mêmes. Soyez fermes et déterminés sur ce en quoi vous croyez ; restez concentrés et déterminés. Il n'y a jamais de chemin sans heurts pour parvenir à de grandes fins. Les jeunes doivent être prêts à relever des défis et être prêts à surmonter des obstacles. Il n'y a pas de raccourci pour un développement significatif. Il n'y a qu'une seule porte et ses clés sont la clarté de votre vision, l'engagement, la constance et la résilience.
Pour en savoir plus sur la Biennale de Luanda, cliquez