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Saxophoniste aux multiples talents, il était également pianiste, chanteur, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre. Chercheur infatigable, il a été un précurseur en alliant avec brio les musiques africaines avec le jazz.

Dans son ouvrage Ballade en saxo dans les coulisses de ma vie, Manu Dibango rappelait son parcours musical et ses engagements, qui l’avaient conduit à promouvoir la culture de la musique en Afrique et dans le monde, mais aussi à se faire le messager d’une culture de paix.

Tout au long de son chemin commun avec l’UNESCO, Manu Dibango s’était mobilisé à de nombreuses reprises pour mettre la culture au service de la paix et du développement. Il avait ainsi participé, en janvier 2010, avec de nombreux autres musiciens et chanteurs, au concert de solidarité « Pour Haïti » à Paris. Il avait également pris part aux célébrations de la première Journée internationale du jazz, qui s’étaient tenues au Siège de l’Organisation, en 2012. Deux années plus tard, Manu Dibango avait porté haut l’étendard de la langue française en célébrant la Journée internationale de la francophonie – car la défense de la langue française était une cause qu’il chérissait. 

Dans le même temps, guidé par un constant esprit de justice, il n’a eu de cesse d’encourager la créativité et de défendre le droit d’auteur des créateurs, se plaçant ainsi au cÅ“ur des missions de notre Organisation.  

Avec Manu Dibango s’éteint un humaniste dont le combat éclairé pour la culture et pour l’épanouissement de toutes et tous, demeure une référence pour nous et les générations à venir. Il est mort le 24 mars 2020 à l’âge de 86 ans.

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