Chaque jour, les journalistes font face à des risques croissants — menaces, censure et violence — simplement pour rapporter la vérité. En 2024, ils ont payé un prix particulièrement élevé : 82 ont perdu la vie dans l’exercice de leur travail, contre 74 en 2023.
Ce n’est qu’à travers le journalisme que nous voyons l’image complète : une compréhension plus claire du monde, fondée sur les faits, l’indépendance et l’intégrité. En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, l’UNESCO rend hommage à toutes celles et ceux qui mettent les faits en lumière, malgré le danger.
L'engagement de l'UNESCO en faveur de la liberté de la presse
Protéger la sécurité des journalistes est crucial pour la liberté d'expression et au cœur du mandat de l'UNESCO. En tant que coordinatrice du Plan d'action des Nations unies sur la sécurité des journalistes, l'UNESCO veille à ce que les journalistes puissent continuer à partager des informations vitales en agissant de différentes manières.
Pour soutenir les journalistes travaillant en période de crises et de conflits, l'UNESCO fournit une assistance technique, juridique et psychologique. En Ukraine, par exemple, elle a attribué 200 subventions d'urgence à des journalistes, dont un tiers étaient des femmes. En tout, 550 journalistes ukrainiens ont reçu un soutien financier depuis le début de la guerre.
Dans le monde entier, l'UNESCO offre une assistance juridique et une protection aux journalistes persécutés, intervenant en moyenne dans 220 affaires par an. Elle met également en place des réseaux pour documenter, enquêter et exposer les menaces et les attaques, identifiant environ 50 affaires chaque année.
Ces efforts reflètent un engagement plus large : défendre la liberté de la presse et garantir que le droit à l'information reste protégé — partout, et pour tous.
Le Prix UNESCO/Guillermo Cano : un rappel des sacrifices des journalistes dans la quête de la vérité
Le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano est une autre façon pour l'UNESCO de soutenir les journalistes. Créé en 1997 et nommé en l'honneur du journaliste colombien Guillermo Cano Isaza, assassiné pour son travail, il rend hommage au journalisme exceptionnel face au danger.
« Le Prix UNESCO/Guillermo Cano rend hommage à tous les journalistes qui continuent à nous informer malgré les nombreux risques et menaces à leur sécurité personnelle. Chaque année, ce prix nous rappelle l'importance de soutenir ceux qui protègent et défendent le flux de l'information. »
En 2025, le prix a été attribué au journal nicaraguayen La Prensa, en reconnaissance de sa résilience exceptionnelle et de son engagement en faveur du journalisme indépendant. Malgré des années de pression, de répression, ainsi que l'emprisonnement et l'expulsion de ses dirigeants, sans oublier la confiscation de ses biens en 2021, La Prensa a continué à informer, fournissant des nouvelles fiables au public au Nicaragua et au-delà .
« La Prensa a déployé des efforts courageux pour rapporter la vérité au peuple du Nicaragua. Comme d'autres organisations de la société civile, La Prensa a fait face à une répression sévère. Forcé à l'exil, ce journal garde vaillamment vivante la flamme de la liberté de la presse. »
Alors que le monde célèbre la liberté de la presse, l'exemple de La Prensa nous rappelle que le journalisme indépendant est essentiel pour la justice, la responsabilité et la démocratie. La Prensa rejoint un groupe distingué de lauréats du Prix UNESCO/Guillermo Cano — incluant Maria Ressa, FLIP, et des journalistes d'Afghanistan — qui ont risqué leur sécurité pour défendre le droit du public à l'information.