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Lancement de la réhabilitation du site du patrimoine mondial des Falaises de Bandiagara (Pays dogon)
Le 15 août 2022, le ministère de ±ô’Artisanat, de la Culture, de ±ô’Industrie hôtelière et du Tourisme du Mali, a organisé la cérémonie officielle de lancement du projet de reconstruction et réhabilitation du patrimoine bâti de Bandiagara, conduit par ±ô’Organisation des Nations Unies pour ±ô’Education, les Sciences et la Culture (UNESCO) et financé par ±ô’ (ALIPH).
Initié en 2019 à la suite de la destruction partielle ou totale de plusieurs villages au centre du Mali, le projet bénéficie aux communautés de quatre villages, à savoir Ogossagou, Sobane da, Djombolo et Tégourou, situés au sein du site du patrimoine mondial des Falaises de Bandiagara (Pays dogon) et de sa zone de protection renforcée ("zone tampon").
Le projet prévoit de former les populations locales à travers des chantiers-écoles visant à réhabiliter ou reconstruire environ 125 maisons et 125 greniers, ainsi que 8 togunas, ou cases à palabre traditionnelles, des constructions en bois ouvertes et érigées au centre des villages dogons où se réunissent les sages pour échanger ou discuter des problèmes de la communauté. Il inclut également la collecte et ±ô’inventaire des objets culturels et rituels, ainsi que des actions de soutien aux communautés locales.
Ce projet illustre ±ô’engagement de ±ô’UNESCO auprès des communautés affectées par le conflit dans la région de Bandiagara et dont la reconstruction et réhabilitation des biens culturels détruits est essentielle à la résilience socio-économique et aux efforts pour la construction de la paix
Malgré la situation sécuritaire difficile, les autorités et les populations se sont mobilisées pour accueillir les partenaires dans une ambiance festive teintée d’espoir quant à la reconstruction des biens détruits et à la redynamisation du tourisme et de ±ô’artisanat en faveur de ±ô’économie locale. L’initiative ne peut réussir qu’à travers ±ô’implication étroite des communautés locales, porteuses de ce patrimoine et premières victimes des impacts du conflit sur la culture.
« Nous remercions l'UNESCO et ALIPH pour leur attention envers nous. Ce projet est le bienvenu. Le besoin va au-delà des quatre villages : nous souhaitons que la paix revienne vite pour reprendre nos travaux champêtres. Au nom de tous les villages, je remercie toutes les délégations et salue ±ô’engagement des autorités locales », a déclaré M. Odi Djiguiba, représentant des bénéficiaires.
A ±ô’occasion de la cérémonie, le ministre de ±ô’Artisanat, de la Culture, de ±ô’Industrie hôtelière et du Tourisme, le gouverneur de la région de Bandiagara, les maires de Sangha, de Bankass, de Doucoumbo et Bandiagara, ainsi que le représentant de ±ô’UNESCO au Mali ont remis des vivres aux communautés locales afin de pallier les difficultés engendrées par cette période de crise, particulièrement difficile pour les agriculteurs et les habitants de la région.
Je voudrais exhorter tous nos partenaires et financeurs à soutenir davantage les actions de conservation, de gestion et de promotion du patrimoine culturel au Mali, sur cette note d’espoir et ±ô’inspiration précieuse que procure Bandiagara, Monde des Dieux et des Symboles, étonnant et fascinant
L’annonce du lancement de cette initiative a représenté un signe d’espoir et de soutien du partenaire international de ±ô’UNESCO envers les communautés, affectées par le conflit depuis une décennie. « Le site de Bandiagara est connu pour sa très grande beauté mais aussi pour son âme, qui se perpétue grâce aux populations locales, qui doivent être les acteurs et les bénéficiaires ultimes de ce projet », a déclaré M. Valéry Freland, Directeur Exécutif de ALIPH.
Le site des Falaises de Bandiagara a été inscrit en 1989 sur la Liste du patrimoine mondial en tant que bien mixte. Il couvre une superficie de 400.000 hectares et comprend 289 villages. Certaines communautés vivant sur le site expriment la relation étroite qui les lie à leur environnement dans les traditions et rites sacrés encore vivants. Depuis 2019, le conflit dans la région a durement touché une trentaine de villages du site.
