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Le potentiel des partenariats en faveur de l’éducation

En période d’austérité, de réforme du secteur public et de restrictions budgétaires, les partenariats impliquant de multiples parties prenantes sont considérés comme une stratégie importante pour compléter le financement de l’éducation publique.
Les écoles privées, la gestion privée des écoles publiques ainsi que la production et la diffusion des manuels scolaires sont quelques-uns des domaines dans lesquels des partenariats public-privé ont déjà été établis.
Le Forum mondial sur l’éducation et les compétences (Dubaï, Émirats arabes unis, 15-17 mars) s’est particulièrement intéressé à tout ce qui permettrait de mettre en place des environnements favorisant la création de partenariats efficaces. Par exemple, les leaders internationaux pourraient explorer de quelle façon les gouvernements et le secteur privé pourraient unir leurs efforts pour accorder la priorité à l’éducation, conformément à l’Initiative mondiale pour l’éducation avant tout lancée par le Secrétaire général des Nations Unies.
Ouvert via satellite par l’ancien Président des États-Unis Bill Clinton, cet événement de deux jours a été organisé par l’UNESCO, le gouvernement des Émirats arabes unis, la Fondation Varkey GEMS et le Commonwealth Business Council. Parmi les orateurs et les participants, le Forum a accueilli des chefs de gouvernement, des ministres, des présidents et des directeurs généraux d’entreprises, des chercheurs, des agences multilatérales et des ONG.
« La position de l’UNESCO est claire : l’éducation est un droit humain et un bien public. L’État joue un rôle essentiel en tant que défenseur de ce principe, et en définissant des principes et des normes qui garantissent la qualité de l’éducation et l’égalité des chances. Cependant, en matière de prestation des services d’éducation, l’État ne doit pas être seul : il doit être aidé par les familles, les collectivités, les organisations de la société civile, le secteur privé et d’autres parties prenantes. Nous devons déployer davantage d’efforts pour impliquer toutes ces parties prenantes et améliorer la prestation et le financement des services d’éducation, » a déclaré M. Qian Tang, Sous-Directeur général de l’UNESCO pour l’éducation, lors de la session inaugurale.
Parmi les autres sujets abordés en session plénière, citons l’enseignement privé, les contenus éducatifs, la technologie et la prestation des services d’éducation, et le développement professionnel des femmes dans le secteur de l’éducation. La conférence s’est également intéressée aux aspects régionaux de l’éducation et des compétences, et des débats ont été organisés sur la citoyenneté internationale, la réforme des programmes scolaires, l’éducation à l’entreprenariat et les besoins de l’industrie.
La session sur la réforme de l’éducation a exploré les facteurs de réussite liés aux partenariats et une discussion a eu lieu sur la nécessité de mettre en œuvre un cadre réglementaire visant à garantir l’accès, la qualité, la pertinence, l’efficacité et, tout particulièrement, l’équité. L’une des préoccupations évoquées fut celle d’un système de contrôle et d’évaluation approprié, permettant d’éviter que ces partenariats n’aggravent les inégalités.
Comme M. Tang l’a rappelé aux participants, l’UNESCO a déjà établi un certain nombre de partenariats innovants dans l’éducation, notamment avec Procter & Gamble, la Fondation Packard et la Fondation Varkey GEMS.