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L’éducation à la citoyenneté mondiale au cœur du mandat de l’UNESCO

Lors de la 196e session du Conseil exécutif de l’UNESCO, les États membres ont apporté leur soutien au travail de l’UNESCO en matière d’éducation à la citoyenneté mondiale (ECM), qui est au cœur des efforts de l’Organisation pour développer une culture de la paix. Soulignant l’importance de l’ECM dans le programme de développement pour l’après-2015, les pays ont encouragé l’UNESCO à continuer de mener les débats internationaux sur l’éducation à la citoyenneté mondiale, et de consolider les réseaux de décideurs politiques, d’experts et de professionnels parmi ses États membres.
La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a été invitée à renforcer les programmes d’éducation à la citoyenneté mondiale de l’Organisation qui contribuent à prévenir la violence extrémiste, les génocides et les atrocités, ainsi qu’à lutter contre toutes les formes de discrimination et les manifestations destructrices du racisme, de la xénophobie, de l’intolérance religieuse et de la haine.
Reconnaissant l’ECM comme une approche pluridimensionnelle, fondée sur les droits de l’homme, qui peut être appliquée de diverses façons selon les besoins et les contextes locaux, les États membres ont souligné l’importance de l’ECM pour le développement des connaissances, des compétences – y compris des compétences non cognitives –, des valeurs et des attitudes nécessaires pour préparer les apprenants à un avenir meilleur, mais aussi pour répondre aux besoins actuels.
À travers des politiques pertinentes, des outils pédagogiques, des programmes scolaires et d’autres activités, l’UNESCO continuera de faciliter la généralisation et la mise en œuvre de l’ECM dans les systèmes éducatifs formels et non formels, et de partager les bonnes pratiques, entre autres, à travers le , hébergé par le Centre Asie-Pacifique d'éducation pour la compréhension internationale ().
À partir de juillet 2015, l’UNESCO organisera des ateliers régionaux de renforcement des capacités de l’ECM, en commençant par le Sénégal, le Chili et l’Afrique du Sud, pour soutenir les efforts des États membres pour intégrer l’ECM à leurs systèmes éducatifs.
L’UNESCO réaffirme son engagement à promouvoir l’éducation à la citoyenneté mondiale comme l’une des trois priorités de l’Initiative mondiale du Secrétaire général de l’ONU pour l’éducation avant tout (), et s’emploiera à généraliser l’ECM à tous les niveaux d’éducation et à impliquer toutes les parties prenantes concernées, notamment les jeunes.
L’ECM au niveau communautaire
À Cape Town (Afrique du Sud), Dean, Andiswa et Juan sont trois jeunes œuvrant à faire de leurs communautés pacifiques des lieux de compréhension mutuelle à travers le dialogue, la musique et la danse. Pour eux, l’éducation à la citoyenneté mondiale joue un rôle essentiel dans la lutte contre les défis actuels, et les encourage à prendre des mesures dans leur vie quotidienne et au sein de leur communauté de manière responsable.
Dean Jates avait l’habitude de porter un regard chargé de désespoir sur Bonteheuwel, sa communauté de Cape Town en Afrique du Sud. Ce sans emploi de 32 ans voyait les coins de rue fréquentés par des gangs, des maisons vandalisées, et des enfants passant le temps, n’ayant rien à faire.
« J’assistais à la décadence morale qui rongeait mon quartier – des habitants qui vandalisaient, sans aucune fierté de leur responsabilité – et je me suis dit, ‘Je ne veux pas faire partie de cette catégorie’, » explique Dean. « Je devais faire quelque chose pour changer ma situation et mon environnement. J’avais besoin d’une échappatoire pour m’exprimer, mais je voulais également que le projet soit lié au changement social. »
Le projet inventé par Dean – My Plek, My Hoek (Mon espace, mon coin) – qui œuvre sous les auspices de , un programme dédié aux jeunes leaders communautaires moteurs du changement en Afrique du Sud – est un parfait exemple de la manière dont l’éducation à la citoyenneté mondiale peut transformer les vies, apporter de l’espoir et de nouvelles opportunités, en plus de l’impact plus large sur la communauté dans laquelle ils vivent.
Créé en 2012, My Plek, My Hoek transforme les coins de rue occupés par des gangs en espaces de représentation pour artistes, danseurs et musiciens locaux. « J’ai choisi les coins surtout en fonction des activités des gangs – s’ils vendaient de la drogue, s’il y avait des graffitis de gangs ou des actes de vandalisme, » détaille Dean, « j’essayais alors d’en faire un espace de représentation sûr, dédié notamment aux jeunes enfants. »
Cela n’a pas toujours été facile, mais le projet ne se cantonne pas à la simple promotion de représentations artistiques, et c’est ce qui a rallié la communauté à la cause de Dean. « L’une des activités essentielles est le partage entre le public et moi-même, » déclare-t-il. « Nous discutons des problèmes qui nous touchent, des gangsters au VIH en passant par le racisme, de notre situation politique actuelle ou encore de notre système économique local. Et nous parlons librement et ouvertement sans aucun jugement – sans offusquer les habitants, en essayant d’aboutir à une conclusion ou de trouver une solution à ce que nous traversons actuellement. Mais nous reconnaissons également notre part de responsabilité dans le déclin de notre quartier. Nous devons essayer de ne pas reproduire cela. »
Apprenez avantage sur Dean, Andiswa et Juan :
Regardez la vidéo (en anglais) :