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Les ministres de l'É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô se rassemblent pour une réunion sur le renforcement des capacités

La Sous-Directrice générale de l'UNESCO, Stefania Giannini, a organisé un petit déjeuner ministériel consacré au le 15 novembre 2019 au Siège de l'UNESCO à Paris. Cet événement parallèle à la a réuni 19 pays bénéficiaires et les cinq donateurs, dont 17 ministres, pour discuter de l'élaboration et de la mise en œuvre des politiques sur l'ODD4.
Depuis l'adoption de l'ODD4, les pays ont aligné leurs politiques et leurs plans sectoriels de l’éducation sur les cibles ambitieuses de l’Agenda, mais à des degrés différents. Pour un grand nombre de pays, l’ODD4 n'est plus seulement un Agenda mondial, il fait réellement partie intégrante du dialogue politique national et des processus de planification.
La plate-forme de services de l'UNESCO, CapED, aide les pays les moins avancés à réaliser leurs priorités nationales clés dans le contexte de l'ODD4, pour assurer à tous une éducation de qualité inclusive et équitable et promouvoir des possibilités d'apprentissage tout au long de la vie. À cette fin, elle se concentre sur trois domaines prioritaires pour le renforcement des systèmes : les politiques et les plans de l’éducation, les compétences utiles dans la vie et le travail et les enseignants.
S'attaquer à la crise mondiale de l'apprentissage
Lors de l’ouverture de la réunion, Madame Giannini a souligné la nécessité d’agir de façon urgente face à la crise mondiale actuelle de l'apprentissage. Elle a mis en avant la valeur ajoutée du Programme CapED dans le renforcement des capacités des ministères de l'É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô ainsi que pour aider les pays à opérationnaliser l'ODD4.
Depuis 2016, CapED teste une innovation qui s’efforce de voir comment les politiques, les plans, la législation, les données et les systèmes de suivi peuvent mieux s'aligner sur l'Agenda É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô 2030. Dans ce contexte, le ministre de l'É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô du Mali a pris la parole, annonçant que son Président avait adopté en juin de cette année un nouveau plan national pour le secteur de l'éducation. Il a expliqué comment le Programme CapED, en mobilisant l'Institut de statistique de l'UNESCO (ISU), a non seulement aidé son ministère à élaborer le plan qui sera aligné sur l'ODD4, mais l’a également aidé à élaborer un modèle de simulation financière pour recueillir des données de meilleure qualité servant ensuite de base à une prise de décision fondée sur des éléments factuels.
De même, le ministre du Myanmar a évoqué combien il est important de disposer de données de qualité. Il a expliqué qu’une réforme du Système d'information de gestion de l'éducation (SIGE) est en cours dans son ministère depuis 2014, pour créer un système unique et intégré de gestion des données provenant de tous les sous-secteurs de l'éducation. Pour relever le défi selon lequel les informations générées par le SIGE doivent être effectivement utilisées dans l’élaboration de politiques, il a déclaré que le soutien de l'Institut international de planification de l’éducation (IIPE), par l'intermédiaire du CapED, avait permis de faire en sorte que les planificateurs et les gestionnaires de l'éducation sachent interpréter et analyser les données à des fins de planification stratégique, de budgétisation et d’évaluation, ajoutant que le Myanmar entame son prochain cycle de planification et qu’il sera en mesure, pour la première fois, de s'appuyer sur des données de qualité pour éclairer les priorités et les politiques en matière d'éducation jusqu'en 2030.
Les cinq donateurs du CapED – Dubai Cares, Islande, Finlande, Norvège et Suède – étaient présents à la réunion. Le fil conducteur de leurs interventions a montré l'importance de ne laisser personne de côté, notamment ce qui concerne l'égalité hommes-femmes et les enseignants qui sont les moteurs essentiels de la qualité et de l'innovation. Ils ont noté au cours de la réunion que les défis éducatifs auxquels leurs pays sont confrontés sont similaires à ceux qui touchent les pays bénéficiaires du CapED, ce qui montre bien l'universalité de l'Agenda 2030. Un message clair est ressorti, celui que chaque pays, quel que soit son niveau de développement, et les partenaires de développement, devraient s'efforcer de recueillir plus de fonds pour l'éducation, car celle-ci est un investissement et non une dépense.
Ne laisser personne de côté
Le thème « ne laisser personne de côté » a également été évoqué par tous les participants. Par exemple, le ministre du Népal a parlé du nouveau projet de loi sur l’enseignement gratuit et obligatoire pour assurer le droit à une éducation de qualité pour tous. Une autre facette de ce thème est le genre. Le ministre de l’Ouganda a évoqué la préoccupation relative à la forte sous-représentation des jeunes filles ougandaises dans les disciplines STEM. Il a indiqué qu'avec le soutien du CapED, le pays a pris des mesures pour relever ce défi, élaborant des lignes directrices nationales pour la mise en œuvre de pédagogies sensibles au genre dans la formation des enseignants. Malgré la nécessité d'investissements ciblés dans l'éducation des filles et des femmes en tant que moteur essentiel d'un changement durable, les participants ont également attiré l'attention sur le fait que, dans certaines matières, les garçons réussissent moins bien, ce qui montre que le fait de ne laisser personne de côté concerne tout le monde.
De nombreuses interventions ont cité les progrès concrets qu’ont accomplis les pays aux côtés de l'UNESCO dans l’amélioration de leurs systèmes éducatifs. Des défis persistent néanmoins. Lors de son premier examen de l'ODD4, le Forum politique de haut niveau 2019 a souligné qu'il était urgent de transformer l'éducation et de renforcer les partenariats dans tous les domaines afin d'accélérer les progrès, d’exploiter les opportunités et de relever les défis à venir. En résumé, la communauté mondiale n'est pas en bonne voie d'atteindre les objectifs de l'ODD4.
C'est pour cette raison que des programmes comme le CapED doivent continuer à soutenir les pays dans la transformation de leurs systèmes éducatifs, par un développement ciblé de leurs capacités aux niveaux institutionnel et organisationnel. La réunion s'est achevée avec les conclusions du modérateur qui a noté cinq messages clés à retenir : l'importance du développement des capacités pour un changement durable ; l'appropriation par les pays, pierre angulaire d'un soutien efficace au développement ; des partenariats pour accroître le financement, l'innovation et la généralisation des bonnes pratiques, les enseignants vus comme la principale ressource pour une éducation de qualité, et l'égalité pour s'assurer que personne ne soit laissé de côté.
Lancé en 2003, le Programme CapED est la principale réponse opérationnelle de l'UNESCO pour soutenir les pays les moins avancés et les pays fragiles dans la mise en Å“uvre de l'Agenda É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô 2030. Grâce à l’approche de développement des capacités du CapED, axée sur le renforcement des systèmes, l'UNESCO aide les gouvernements à concevoir et à mettre en Å“uvre les réformes de l'éducation qui sont essentielles pour réaliser les priorités de développement nationales et l’ODD4.
Le programme CapED est financé par des ressources extrabudgétaires et il a mobilisé plus de 100 millions de dollars américains depuis sa création. Plusieurs évaluations externes ont mis en avant sa valeur ajoutée unique pour l'UNESCO, le soutien pertinent et stratégique apporté aux pays bénéficiaires et son rapport qualité-prix pour les partenaires. Le CapED est actuellement opérationnel dans 25 pays, notamment ceux qui se relèvent d'un conflit ou de crises prolongées. Si vous êtes intéressé à devenir partenaire, merci de nous contacter à l’adresse caped@unesco.org.