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Les priorités futures et la transformation stratégique de l'UNESCO au cœur de la 7e réunion interrégionale des commissions nationales pour l'UNESCO

La 7e réunion interrégionale des commissions nationales pour l'UNESCO a eu lieu en ligne du 22 au 25 février 2021. Co-organisée par le Secteur pour la Priorité Afrique et les Relations extérieures de l'UNESCO et la Commission suisse pour l'UNESCO, cette réunion a servi de consultation dans le processus d'élaboration des prochains documents directeurs de l'UNESCO et sur le rôle des commissions nationales dans le contexte de la transformation stratégique de l’Organisation. La réunion a rassemblé quelque 450représentants de près de 150 commissions nationales des 5 groupes régionaux de l'UNESCO, des délégations permanentes, et du Secrétariat de l'UNESCO, au Siège et hors-Siège.

La réunion de quatre jours visait à contribuer au processus d'élaboration de la prochaine Stratégie à moyen terme pour 2022-2029 (41 C/4) et du programme et budget pour 2022-2025 (41 C/5) de l'UNESCO encore en cours et à fournir une plateforme d'échange de vues sur le rôle des commissions nationales dans la mise en œuvre des programmes de l'Organisation et sa transformation stratégique. Cette réunion interrégionale a également été l'occasion de partager les expériences sur les actions entreprises ou les initiatives prévues par les commissions nationales, y compris celles qui s'inscrivent dans le cadre de la réponse à COVID-19.

Dans son discours de bienvenue, prononcé à l'occasion de la cérémonie d'ouverture, Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l'UNESCO, a souligné la capacité démontrée par les commissions nationales à atténuer et à traiter les crises mondiales actuelles dans les domaines de la santé, de l'éducation, des affaires sociales et de la culture. Elle a également mentionné le rôle crucial joué par les commissions nationales, comme entités de liaison et de coordination, de consultation et d’information, et d’action. À cet égard, la Directrice générale a rappelé la nécessité pour les commissions nationales d'accompagner l'UNESCO à un tournant, alors que l'Organisation développe sa Stratégie à moyen terme pour guider l'UNESCO jusqu'en 2030.  

Dans son discours d'ouverture, M. Ignazio Cassis, chef du Département fédéral des affaires étrangères de la Confédération suisse, a souligné que les domaines de l'éducation, de la science, de la culture et de l'information étaient des éléments essentiels pour la réalisation de la paix, de la sécurité et de la prospérité de l'humanité. Il a également réitéré l'importance des commissions nationales, qui, selon lui, sont des acteurs clés sur le terrain pour soutenir le travail de l'Organisation, dont le rôle devrait être reflété dans la prochaine stratégie à moyen-terme. 

Le lundi 22 février, le panel de haut niveau intitulé "Quel rôle pour l’UNESCO vers 2030 à la lumière des enjeux globaux ? "a réuni Mme Aminata Touré, membre du groupe de réflexion de haut niveau pour la Transformation stratégique de l’UNESCO, Mme Karima Bennoune, rapporteuse spéciale de l’ONU dans le domaine des droits culturels, Mme Jayathma Wickramanayake, envoyée du Secrétaire général des Nations unies pour la jeunesse, Mme Rebeca Grynspan, Secrétaire générale du Secrétariat général ibéro-américain (SEGIB) et M. Peter Messerli, co-président du Rapport mondial de l’ONU sur le développement durable 2019.

Au cours de ce panel, il a été déclaré que les commissions nationales étaient un point de contact pour favoriser la coopération multilatérale, renforcer les partenariats avec les parties prenantes concernées, telles que les jeunes et la société civile, grâce au positionnement stratégique des commissions nationales en tant que coordinateurs nationaux clés. Il a également été suggéré de renforcer le rôle des commissions nationales en tant que principaux agents de changement au niveau national, accélérant ainsi la réponse de l'UNESCO aux défis mondiaux. Les commissions nationales ont été appelées à mettre en Å“uvre et à évaluer les programmes de l'Organisation au niveau national, en utilisant une approche fondée sur les droits de l'homme. 

Le mardi 23 février, les commissions nationales se sont réunies par région pour évoquer  la collaboration intersectorielle dans la perspective du renforcement de la multidisciplinarité de l'UNESCO, leur rôle dans la promotion et la concrétisation de la coopération internationale de l'UNESCO, ainsi que le potentiel d’évolution du format et de la présentation des documents 41 C/4 et 41 C/5. Elles ont formulé des recommandations, dont certaines ont une portée interrégionale dans l’esprit de la réunion.

Lors de la session sur la transformation stratégique de l'UNESCO du mercredi 24 février, M. Xing Qu, Directeur général adjoint de l'UNESCO, a souligné l'importance primordiale des quatre objectifs stratégiques qui sont exposés dans les propositions préliminaires de la Directrice générale pour la nouvelle Stratégie à moyen terme de l'UNESCO.  Ces objectifs aideront l'UNESCO à apporter des réponses pertinentes aux défis contemporains : assurer une éducation de qualité pour tous, préserver l'environnement pour construire des sociétés durables, renforcer le mandat fondamental de l'UNESCO pour créer des sociétés pacifiques, et mettre la technologie au service de l'humanité. Au sujet des priorités globales de l'UNESCO, M. Qu a affirmé que l'UNESCO devrait être en mesure de faire des progrès concrets pour faire avancer l'égalité des sexes et travailler avec des partenaires en Afrique pour un développement durable et inclusif sur le continent. Tout en soulignant l'importance cruciale de renforcer les actions de l'UNESCO en faveur des groupes prioritaires, les jeunes et les petits États insulaires en voie de développement, pour atteindre les objectifs de développement durable, M. Qu a exprimé sa reconnaissance pour le rôle joué par les commissions nationales dans le processus consultatif sur la transformation stratégique. Les commissions nationales ont souligné l’avantage comparatif des réseaux de l'UNESCO pour la mise en Å“uvre des activités de l'Organisation sur le terrain et appelé à renforcer la coopération du Secrétariat avec elles, à l’appui du document d'orientation "Les commissions nationales pour un multilatéralisme renouvelé" présenté lors de cette réunion interrégionale.

Le dernier jour de la réunion a été consacré à la présentation des projets et initiatives des commissions nationales, terminés ou prévus. Quelque 17 commissions nationales du Cameroun, de Curaçao, de la République démocratique du Congo, de la France, de l'Allemagne, de la République islamique d'Iran, des Pays-Bas, du Kenya, du Maroc, du Qatar, de la République de Corée, du Honduras, de la Suisse, , de la Slovénie, de l'Ouganda, des Émirats arabes unis et du Royaume-Uni ont présenté leurs actions en réponse à la pandémie dans des domaines tels que l'éducation et le renforcement des capacités, plus généralement en faveur de la coopération interrégionale, de la culture,  du climat, de l'éthique de l'intelligence artificielle et des droits de l'homme.

 Dans ses remarques finales, M. Firmin Edouard Matoko, Sous-Directeur général de l'UNESCO pour la priorité Afrique et les Relations extérieures, a souligné le rôle crucial du réseau des commissions nationales et leurs importantes contributions à l'occasion des consultations commencées en février et poursuivies tout au long de juillet 2020. Il a également exprimé son appréciation pour les recommandations formulées lors de la 7e réunion interrégionale et a confirmé l'intention de continuer à renforcer les capacités des commissions nationales afin de maintenir et de renforcer l'interaction et les échanges permanents avec et entre les commissions nationales, de les encourager à coopérer sur les initiatives communes, de discuter des questions qui sont au cÅ“ur de l'agenda de notre Organisation.

Le Président de la Commission suisse pour l’UNESCO, M. Thomas Zeltner, a clôturé la réunion avec reconnaissance pour la grande participation à cet événement majeur et d’envergure on-line. Il a manifesté son empathie envers toutes les commissions nationales comme actrices du terrain, au bénéfice d’un extraordinaire Â« pouvoir fédérateur Â» pour tisser des liens, créer des opportunités de dialogue, faciliter l’échange du savoir et d’expérience. Il s’est félicité que cette réunion interrégionale ait permis de réaffirmer le rôle des commissions nationales dans la mise en Å“uvre concrètes des programmes de l’UNESCO et pour un multilatéralisme renouvelé. M. Zeltner a formulé le vÅ“u que les propositions issues de la réunion trouvent un écho dans le processus d’élaboration de la prochaine Stratégie à moyen terme pour 2022-2029 (41 C/4) et du programme et budget pour 2022-2025 (41 C/5) de l’UNESCO encore en cours.