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L’UNESCO accueille un atelier international de formation des responsables politiques à la lutte contre l’antisémitisme dans et par l’éducation
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L’antisémitisme est une question globale de droits de l’homme. L’éducation est un instrument puissant pour le combattre et le prévenir. Sur la base de ce postulat, l’UNESCO a accueilli – en partenariat avec le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (ODIHR) de l’OSCE et le Congrès juif mondial (CJM) – un atelier de deux jours visant à renforcer la capacité des responsables politiques et des acteurs de l’éducation de lutter contre l’antisémitisme contemporain dans et par l’éducation, à Paris, en France, les 10 et 11 juillet 2019.
Suite à un premier atelier (organisé les 21 et 22 mai 2019 à Varsovie, en Pologne), l’« atelier international sur la lutte contre l’antisémitisme dans et par l’éducation » a été le deuxième de sa série et le premier de son genre – à savoir avec une portée mondiale – à être accueilli par un organisme des Nations Unies.
L’atelier a rassemblé des responsables gouvernementaux et des acteurs de l’éducation représentant 27 pays de toutes les régions de l’UNESCO : Afghanistan, Afrique du Sud, Allemagne, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Espagne, Fédération de Russie, France, Gambie, Grenade, Irlande, Lettonie, Maldives, Mali, Mauritanie, Mongolie, Mozambique, Népal, Roumanie, Sri Lanka, Tadjikistan, Turquie, Uruguay et Zambie. Cette diversité de pays et de représentants de parties prenantes témoigne de l’intérêt mondial pour la lutte contre l’antisémitisme, dont les statistiques révèlent la montée partout dans le monde, qu’une communauté juive soit présente ou non.
« L’antisémitisme est un phénomène complexe qui a évolué au fil du temps et qui prend souvent des formes tacites et codées. Via les médias sociaux, les messages antisémites peuvent se répandre librement et de façon anonyme, ce qui crée une situation dans laquelle l’antisémitisme ouvert est devenu de plus en plus ancré et socialement acceptable. L’éducation est un outil puissant pour lutter contre cette tendance préoccupante », a déclaré Alexander Leicht, chef de la Section de l’éducation à la citoyenneté mondiale et pour la paix à l’UNESCO, dans son allocution d’ouverture.
Ainsi, l’action et l’engagement de l’UNESCO sont essentiels pour promouvoir l’éducation en tant qu’outil pour renforcer la résilience des apprenants face aux stéréotypes antisémites, les sensibiliser aux effets néfastes des propos discriminatoires et leur donner les moyens de rejeter toutes formes de préjugés.
Christie Edwards, directrice adjointe du Département de l’ODIHR pour la tolérance et la non-discrimination, a également souligné le rôle majeur de l’éducation dans la lutte contre l’antisémitisme : « Le rôle des responsables des politiques éducatives dans la lutte contre l’antisémitisme ne doit pas être sous-estimé. Nous espérons que les efforts déployés par l’ODIHR et l’UNESCO pour renforcer la capacité de l’éducation de combattre l’antisémitisme encourageront l’adoption de mesures déterminantes pour bâtir des sociétés plus sûres et tolérantes. La formation d’une nouvelle génération d’apprenants capables de reconnaître et de rejeter l’antisémitisme sous toutes ses formes sera essentielle pour lutter contre ces préjugés. »
L’atelier a débuté par une séance ouverte aux délégations permanentes et aux invités, qui a donné lieu à une table ronde intitulée « Pourquoi est-il important de combattre l’antisémitisme dans le monde ? », à laquelle ont contribué Malek Boutih, conseiller éthique au Club de football du Paris Saint-Germain, Menachem Rosensaft, conseiller général du Congrès juif mondial, et Robert Williams, président du Comité sur l’antisémitisme et le déni de l’Holocauste de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste.
Destiné aux responsables des politiques éducatives, notamment aux responsables de l’élaboration des programmes scolaires et de la formation des enseignants, l’atelier a cherché à définir les principaux concepts liés à l’éducation à la citoyenneté mondiale (ECM) et à la prévention de l’extrémisme violent par l’éducation (PVE-E), ainsi qu’à améliorer la compréhension de l’antisémitisme et à réfléchir au rôle possible de l’éducation dans les efforts de prévention.
L’atelier de deux jours a présenté aux participants les méthodes et les pratiques pédagogiques qui renforcent la résilience des apprenants face à l’extrémisme violent en général et à l’antisémitisme en particulier, et leur a donné l’occasion d’échanger des idées sur les stratégies de mise en œuvre à l’échelle sous-régionale et nationale, les points communs et les approches par pays. Dans ce contexte, les lignes directrices à l’intention des décideurs politiques « » de l’UNESCO/OSCE ainsi que le site Web , une initiative conjointe du Congrès juif mondial et de l’UNESCO pour lutter contre le déni et la déformation de l’Holocauste en ligne, ont été présentés aux participants.
En outre, dans le cadre de l’atelier, les participants ont visité le Mémorial de la Shoah et pris part à une soirée en présence de Beate et Serge Klarsfeld, Ambassadeurs honoraires et Envoyés spéciaux de l’UNESCO pour l’enseignement de l’histoire de l’Holocauste et la prévention du génocide. Durant la dernière séance, les participants ont eu l’occasion de se pencher sur les liens entre l’élaboration des politiques et les pratiques pédagogiques en matière de lutte contre l’antisémitisme par l’éducation à l’échelle de leur pays, en vue d’élaborer des activités de suivi.
Dans le but de mobiliser davantage de pays, il est prévu de poursuivre cette série d’ateliers de renforcement des capacités nationales par un troisième atelier qui aura lieu prochainement.
L’UNESCO reste activement engagée dans la prévention de l’antisémitisme dans le cadre des programmes mondiaux de l’Organisation sur la prévention de l’extrémisme violent par l’éducation (PVE-E) et l’éducation à la citoyenneté mondiale (ECM). Dans ce contexte, l’UNESCO s’efforce de promouvoir des systèmes éducatifs qui luttent contre l’antisémitisme dans et par l’éducation et qui améliorent la résilience des jeunes face aux idéologies et aux préjugés extrémistes. Pour atteindre cet objectif, l’Organisation s’emploie à renforcer les capacités des responsables des politiques éducatives et des enseignants en élaborant des lignes directrices, des formations ciblées ainsi que des matériels pédagogiques. Pour en savoir plus, consultez cette pour une vue d’ensemble des principales recommandations des lignes directrices, ou accédez à la .