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L'UNESCO et l'Association ibéro-américaine des procureurs (AIAMP) unissent leurs forces pour promouvoir la liberté d'expression et la sécurité des journalistes

Le 3 mai 2020, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le Sous-Directeur général pour la Communication et l'information de l'UNESCO, Moez Chakchouk, et le procureur général du Chili et Président de l'Association ibéro-américaine des procureurs (AIAMP), Jorge José Winston Abbott Charme, ont signé un mémorandum d'accord (MoU) pour renforcer la protection de la liberté d'expression, l'accès à l'information publique et la sécurité des journalistes dans la région ibéro-américaine.
Les médias libres, indépendants et pluralistes jouent un rôle indispensable pour nos démocraties, et pour protéger et promouvoir les droits de l’homme. Ce rôle est d’autant plus évident dans le contexte de la crise du COVID-19, car les journalistes sont en première ligne dans la lutte contre la désinformation. Il n'y a pas de presse libre sans une presse sûre, et en ces temps incertains, il est plus important que jamais de garantir un environnement libre, sûr et propice pour les journalistes et pour les professionnels des médias, afin qu'ils puissent faire des reportages et partager de l’information sur le COVID-19 sans subir d’ingérence.
Sous-Directeur général de l'UNESCO, Moez Chakchouk

En tant que responsables des poursuites et, dans certains cas, de la supervision des enquêtes criminelles, les procureurs ont un rôle crucial à jouer pour protéger les journalistes et veiller à ce que les crimes et les attaques commis contre eux ne restent pas impunis. Dans de nombreux pays, ils peuvent également décider si les médias et les journalistes peuvent être poursuivis pénalement ou non pour leurs publications. Les bureaux des procureurs jouent un rôle déterminant sur d'autres aspects de la liberté d'expression, tels que la protection et la promotion de nos droits dans l’environnement numérique, l'accès à l'information et la transparence. En ce sens, les procureurs jouent un rôle prépondérant dans la sauvegarde de la liberté d'expression et de la liberté de la presse et renforcent ainsi plus largement l'état de droit.

L’accord que nous avons signé avec l'UNESCO réaffirme que la protection des droits de l'homme est inaliénable et inconditionnelle. La situation sanitaire actuelle nous montre comment toute crise, aussi complexe soit-elle, doit être canalisée dans le plus grand respect de ces droits. La liberté d'expression et –parmi d'autres actions– l'exercice de la presse et des journalistes est une condition centrale de la démocratie, et permet aux pouvoirs publics et aux citoyens de prendre des décisions éclairées concernant leurs droits.
Procureur général Jorge José Winston Abbott Charme

L’Association ibéro-américaine des procureurs rassemble des procureurs généraux de 22 pays d’Amérique latine, des Caraïbes et d’Europe (Espagne, Portugal et Andorre). L’Association vise à renforcer les liens de coopération et de développement professionnel entre les procureurs généraux, ainsi qu’à élaborer des stratégies communes leur permettant d’améliorer leurs capacités institutionnelles, considérées comme une condition essentielle pour assurer une protection adéquate des droits.

Depuis 2013, l'UNESCO a développé un ensemble solide d'outils pour la formation des membres du judiciaire et des représentants de la société civile sur les standards internationaux et régionaux relatifs à la liberté d'expression et la sécurité des journalistes. Ces formations, qui ont débuté en Amérique latine puis en Afrique, ont inclus et des ateliers sur le terrain qui ont déjà formé plus de 17 000 acteurs judiciaires et représentants de la société civile.

Cet accord entre l'UNESCO et l'AIAMP prévoit un renforcement de la coopération en matière de sensibilisation des procureurs à la liberté d'expression et à la protection des journalistes en ligne et hors ligne dans la région ibéro-américaine. En outre, cet accord fait suite à des accords similaires signés par l'UNESCO avec des organisations régionales, notamment avec la Cour interaméricaine des droits de l'homme et avec le Sommet judiciaire ibéro-américain .

En contribuant à l' de « promouvoir des sociétés pacifiques et inclusives » et à la mise en œuvre du , cet accord sera un pas en avant pour améliorer la liberté d'expression et la sécurité des journalistes, et encourager des accords similaires avec d'autres organisations judiciaires.