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L’UNESCO lance le Rapport mondial de suivi à Addis-Abeba, alors que l’Éthiopie devient l’un des pays champions de l’Initiative mondiale pour l’éducation avant tout

Le 11e Rapport mondial de suivi sur l’É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô pour tous a été présenté ce matin, au Siège de la Commission économique pour l’Afrique, à Addis-Abeba, en Éthiopie, par le Vice-Premier ministre éthiopien, Demeke Mekonnen.

« Il est possible de faire progresser simultanément l’accès à l’éducation et la qualité de l’éducation », a souligné le Vice-Premier ministre, tout en réitérant que le pays est fier d’être devenu champion de l’EPT. « Nous savons quelle route il faut emprunter, alors empruntons-la ensemble pour le bien de cette génération et des générations à venir. » 

Le Rapport de cette année, Enseigner et apprendre : atteindre la qualité pour tous, prévient que, sans attirer et sans former de façon appropriée suffisamment d’enseignants, la crise de l’apprentissage s’installera pendant plusieurs générations et frappera tout particulièrement les plus défavorisés, tout en coûtant aux gouvernements 129 milliards de dollars US par an. Dix pour cent des dépenses mondiales consacrées à l’enseignement primaire sont gaspillées dans des prestations de mauvaise qualité qui ne permettent pas de s’assurer que les enfants apprennent réellement. Cette situation se traduit notamment par le fait qu’un enfant sur quatre des pays démunis est incapable de lire une seule phrase. Le Rapport conclut que de bons enseignants constituent la clé d’une amélioration, et demande aux gouvernements d’offrir les meilleurs représentants du corps enseignant à ceux qui en ont le plus besoin.

Suite au lancement officiel du Rapport, Getachew Engida, Directeur général adjoint de l’UNESCO, a souligné le fait que, dans la crise de l’éducation actuelle, les filles et les femmes sont particulièrement affectées et qu’à cet égard, l’acquisition des connaissances de base doit être considérée comme un droit humain et non comme un luxe. Pauline Rose, Directrice du Rapport mondial de suivi sur l’É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô pour tous, a déclaré que le fait que le lancement mondial ait lieu en Éthiopie est en adéquation parfaite avec la transformation du pays dans le secteur de l’éducation. 

Mariam Khalique, ancienne enseignante de l’écolière pakistanaise Malala Yousafzai, et Esnart Chapomba, formateur d’enseignants au Malawi, ont fait entendre leurs points de vue lors du lancement du Rapport. Ils ont évoqué les défis quotidiens auxquels ils sont confrontés – en tant qu’enseignants – dans les régions rurales,  estimant qu’une éducation de qualité est la clé de la libération : « Un enseignant, c’est un peu comme un architecte de l’âme Â», a souligné Khalique. 

S’associant aux propos du représentant du Président du Bénin, Boni Yayi, Amina Mohammed, Conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la planification du développement post-2015, a insisté sur le fait que ce que souhaitent les citoyens du monde comprend toujours l’éducation. « Nous devons être prêts à affirmer l’éducation en tant que droit humain et non en tant qu’acte de charité Â», a déclaré Amina Mohammed « C’est une question de leadership, à tous les niveaux, du milieu des affaires au cÅ“ur des ménages Â».  Le défi principal, a-t-elle souligné, consiste à abandonner la rhétorique au profit de la réalité, « Ã  mettre les populations et la planète au centre des préoccupations, de façon à rendre justice aux générations futures. Â» 

Pour conclure et synthétiser l’esprit du lancement du Rapport, Chernor Bah, représentant de la jeunesse au sein du Comité directeur de haut niveau de l’Initiative mondiale de l’éducation avant tout et président du Youth Advocacy Group,  a évoqué la conviction selon laquelle : « Une personne n’est jamais plus grande que lorsqu’elle s’agenouille pour aider un enfant : imaginez un peu à quel point nous pouvons être grands. Â»