Message de Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, à l’occasion de la Journée mondiale pour la diversité culturelle pour le dialogue et le développement
21 mai 2021
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Cette Journée mondiale est l’occasion de célébrer la force et la résilience de la diversité culturelle, en des temps particulièrement critiques.
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Depuis plus d’un an, la crise pandémique a entrainé une crise de la diversité culturelle. La fermeture des musées, des sites du patrimoine mondial, l’annulation des festivals, des concerts, des cérémonies, ont plongé le monde de la culture dans un vertige d’incertitudes, menaçant tout particulièrement les créateurs indépendants, qui font le sel de la diversité culturelle.
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Internet a pu apparaître comme une solution de secours nécessaire, mais non suffisante. Car le numérique reproduit, amplifie ou crée de nouvelles inégalités, faisant courir un risque d’uniformisation culturelle. Quand la présence en ligne concerne seulement 5 % des musées africains, ou est par nature incompatible avec les cérémonies de notre patrimoine immatériel, la diversité de notre monde en pâtit.
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En outre, les effets de la pandémie risquent d’être structurels et non simplement conjoncturels. Avec par exemple un musée sur huit qui pourrait ne jamais rouvrir et 12 % des artistes envisageant de quitter le secteur culturel, c’est toute la diversité culturelle qui est durablement menacée.
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Et pourtant, nous avons plus que jamais besoin de diversité culturelle, de regards posés sur le monde. Car la pandémie nous a aussi rappelé à quel point la culture est un bien commun, qui ouvre des horizons, qui donne du lien et du sens à nos sociétés, pour les rendre moins solitaires et plus solidaires.
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C’est pourquoi nous devons l’aider à repartir de l’avant, dans toute sa force et sa diversité.
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Cela implique de refonder un « New Deal » culturel en partant du ressenti des professionnels. C’est ce qu’ont permis les débats RésiliArt UNESCO : plus de 270 discussions ont eu lieu dans 110 pays, dont 25 en Afrique.
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Elles ont pu faire naître des recommandations partagées : créer un statut de l’artiste plus protecteur, réduire les inégalités de genre et géographiques, et assurer une répartition équitable des revenus entre plates-formes et créateurs. Les idées sont foisonnantes, et cette Année internationale de l’économie créative pour le développement durable constitue une occasion idéale pour les mettre en oeuvre.
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Comme le disait Claude Lévi-Strauss, « la diversité culturelle est derrière nous, autour de nous et devant nous ». Alors ne perdons pas le cap et allons de l’avant.
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Cette Journée mondiale est l’occasion de célébrer la force et la résilience de la diversité culturelle, en des temps particulièrement critiques.
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Depuis plus d’un an, la crise pandémique a entrainé une crise de la diversité culturelle. La fermeture des musées, des sites du patrimoine mondial, l’annulation des festivals, des concerts, des cérémonies, ont plongé le monde de la culture dans un vertige d’incertitudes, menaçant tout particulièrement les créateurs indépendants, qui font le sel de la diversité culturelle.
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Internet a pu apparaître comme une solution de secours nécessaire, mais non suffisante. Car le numérique reproduit, amplifie ou crée de nouvelles inégalités, faisant courir un risque d’uniformisation culturelle. Quand la présence en ligne concerne seulement 5 % des musées africains, ou est par nature incompatible avec les cérémonies de notre patrimoine immatériel, la diversité de notre monde en pâtit.
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En outre, les effets de la pandémie risquent d’être structurels et non simplement conjoncturels. Avec par exemple un musée sur huit qui pourrait ne jamais rouvrir et 12 % des artistes envisageant de quitter le secteur culturel, c’est toute la diversité culturelle qui est durablement menacée.
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Et pourtant, nous avons plus que jamais besoin de diversité culturelle, de regards posés sur le monde. Car la pandémie nous a aussi rappelé à quel point la culture est un bien commun, qui ouvre des horizons, qui donne du lien et du sens à nos sociétés, pour les rendre moins solitaires et plus solidaires.
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C’est pourquoi nous devons l’aider à repartir de l’avant, dans toute sa force et sa diversité.
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Cela implique de refonder un « New Deal » culturel en partant du ressenti des professionnels. C’est ce qu’ont permis les débats RésiliArt UNESCO : plus de 270 discussions ont eu lieu dans 110 pays, dont 25 en Afrique.
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Elles ont pu faire naître des recommandations partagées : créer un statut de l’artiste plus protecteur, réduire les inégalités de genre et géographiques, et assurer une répartition équitable des revenus entre plates-formes et créateurs. Les idées sont foisonnantes, et cette Année internationale de l’économie créative pour le développement durable constitue une occasion idéale pour les mettre en oeuvre.
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Comme le disait Claude Lévi-Strauss, « la diversité culturelle est derrière nous, autour de nous et devant nous ». Alors ne perdons pas le cap et allons de l’avant.

21 mai 2021
Dernière mise à jour20 avril 2023