Le gouvernement a cependant continué à 1) dépister rigoureusement les cas potentiels, 2) tester gratuitement et 3) traiter gratuitement toute personne, quelle que soit sa nationalité. Les patients âgés ou en état critique étaient hospitalisés dans des unités de soins intensifs. Les patients présentant des symptômes moins graves étaient hébergés dans des établissements non médicaux et des établissements de traitement résidentiel en vue d'éviter la pénurie de lits d'hôpitaux.
Le gouvernement a également mis en place d’importantes mesures visant à coordonner étroitement avec toutes les villes la lutte contre la propagation du virus, y compris l'installation des fameux centres de dépistage « drive-in » et « walk-in », une source d'inspiration pour d'autres pays.
Malgré les préoccupations relatives à la violation des droits des citoyens suite au développement de l'application de suivi GPS pour surveiller les déplacements des personnes, les patients et les personnes infectées n'ont pas été stigmatisés et leurs informations personnelles n'ont pas été rendues publiques. Aucun blocus n'a été mis en place et la liberté de circulation des Sud-Coréens n'a pas été restreinte. L'objectif des plans de déplacement était d'exposer la circulation du virus, et non celle de son porteur. La loi sur le contrôle et la prévention des maladies infectieuses et la loi sur la protection des données personnelles (PIPA) stipulent que toutes les données personnelles doivent être détruites 14 jours après la période d'incubation. Le modèle sud-coréen est intéressant car il montre au monde qu'une approche démocratique et transparente, incluant la participation de la population et une gestion approfondie des cas, est efficace par rapport à des mesures plus strictes.
Cette politique a également été appliquée au niveau local. Le conseil municipal de Gwangju a travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement national afin de s'assurer que la ville procède à une gestion individuelle des personnes en quarantaine.
Le soutien aux familles était une priorité pour le conseil municipal : des services de soins étaient offerts aux enfants dont les parents travaillaient et un soutien financier était accordé aux familles à faible revenu. En outre, les patients à faible revenu et les patients potentiels en quarantaine recevaient entre 400 et 1300 dollars des États-Unis par mois.
La solidarité, un trait fort chez les habitants de Gwangju, est devenue encore plus visible en cette période de crise. Pendant que la ville voisine de Daegu combattait l'épidémie du coronavirus, la ville de Gwangju a envoyé un groupe de son personnel médical et de pompiers locaux pour soutenir l'épicentre de la pandémie en Corée du Sud. Dans un autre geste de solidarité, Gwangju a accueilli des patients atteints du COVID-19 de Daegu pour les soigner dans ses hôpitaux.
Voir aussi :
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Gwangju est la ville chef de file de la et membre de la . Promotrice de nombreux échanges internationaux sur les droits de l'homme, Gwangju accueille depuis 2011 le .
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La , lancée en 2004, est une plateforme de villes qui entreprend un large éventail d'initiatives allant de l'élaboration de politiques, du renforcement des capacités aux activités de sensibilisation. Elle plaide en faveur de la solidarité et de la collaboration mondiales pour promouvoir un développement urbain inclusif, exempt de toute forme de discrimination.
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