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Utiliser les ressources éducatives libres (REL) pour la revitalisation des langues autochtones

L’UNESCO encourage activement l’adoption et le développement des REL dans les langues autochtones afin de favoriser l’inclusion numérique.
OER for Indigenous languages

Conformément aux objectifs du Plan d’action mondial de la Décennie internationale des langues autochtones (IDIL2022-2032), un appel à exploiter les ressources éducatives libres, comme le souligne la Recommandation de 2019 sur les REL, a été lancé. L’objectif est d’intégrer la culture, l’histoire et les connaissances des peuples autochtones dans les programmes scolaires.

Le souligne leur rôle transformateur dans la revitalisation linguistique. Il convient de noter que 71 % des États membres participants ont signalé l’incorporation des REL dans les langues nationales. Le rapport identifie divers exemples illustrant l’impact des REL.

La République centrafricaine développe activement les REL en sanga, démontrant ainsi son engagement en faveur de la diversité linguistique. Le Malawi se distingue par la diffusion de REL dans des langues nationales telles que le chichewa, le tumbuka, le yao et le sena, garantissant ainsi une large accessibilité aux ressources éducatives.

L'Équateur a entrepris des efforts particulièrement significatifs comprenant la création de REL dans des langues autochtones comme le kichwa et le shuar, qui contribuent à la préservation du patrimoine culturel et linguistique. Le rapport met également en évidence des initiatives en Nouvelle-Zélande et en Norvège, où les référentiels de REL abritent respectivement du contenu en langues maori et sami.

Lors du récent webinaire de la Coalition dynamique des REL à l'occasion du premier anniversaire du lancement de la Décennie internationale des langues autochtones, le 13 décembre 2023, les discussions ont mis en valeurs les efforts globaux envers la diversité et les initiatives locales. L'accent a été mis sur la collaboration et l'engagement communautaire.

  • Le réseau colombien Magua RED a été présenté par Sandra Argel Raciny, coordinatrice au ministère colombien de la Culture. Cette plateforme innovante offre un accès gratuit à des histoires, des jeux, des puzzles et du contenu culturel dans les langues autochtones pour les enfants de la région amazonienne.

  • Sara Fuentes Maldonado, chargée de recherche autochtone à l’OMPI, a partagé ses réflexions sur le travail normatif de l’organisation en matière de protection des savoirs traditionnels, en proposant des programmes de renforcement des capacités et en collaborant avec les communautés autochtones pour équilibrer protection et innovation.

  • L’Arène nationale d’apprentissage numérique de Norvège (NDLA), présentée par Margreta Tveisme, responsable de l’éducation, sert de référentiel modèle pour les REL dans les langues sami. Malgré les difficultés, ce modèle illustre le potentiel des REL pour la revitalisation culturelle.

  • Le Dr Chinwe Veronica Anunobi, bibliothécaire nationale/directrice générale de la Bibliothèque nationale du Nigéria, a mis en lumière les défis liés à la revitalisation des langues autochtones. La Bibliothèque nationale s’attaque à plusieurs défis comme la faiblesse de l’autographie et à un plan d’action national pour sensibiliser, impliquer les communautés et créer une base de données des langues autochtones.

Rebecca Jamieson, présidente et directrice générale de l’école polytechnique des Six Nations, a évoqué les défis et les réalisations de l’éducation autochtone au Canada, soulignant la nécessité d’une stratégie nationale et d’un plan de développement des REL basés sur les familles linguistiques pour une revitalisation efficace des langues.

L’UNESCO s’efforce de soutenir de telles initiatives, parallèlement à celles mentionnées dans le par les États membres. Cependant, des efforts supplémentaires sont essentiels pour créer un paysage éducatif plus inclusif et plus responsabilisant pour les communautés autochtones du monde entier.