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Déclaration de Fortaleza : une étape décisive vers une éducation inclusive a été franchie lors de la Réunion mondiale sur l’éducation 2024

La Réunion mondiale sur l’éducation 2024 qui a eu lieu à Fortaleza au Brésil a marqué une étape importante dans les efforts mondiaux pour une éducation équitable et suffisamment financée avec l’adoption de l’importante par plus de 650 participants du monde entier, dont plus de 50 ministres.
La réunion, qui est un événement biennal, a été organisée juste après la réunion des ministres de l’É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô du G20, faisant ainsi se rejoindre la vision de l’UNESCO et celle de la présidence brésilienne du G20 sur les questions pressantes auxquelles doit faire face l’éducation à travers le monde : l’inclusion, l’équité et le financement durable.
« Si l’ODD 4 est notre destination, la Déclaration de Fortaleza est notre boussole&²Ô²ú²õ±è;», a déclaré la Sous-Directrice générale pour l’éducation de l’UNESCO, Stefania Giannini. « Elle appelle à agir d’urgence pour trouver des modes de financement novateurs et réaffirme notre volonté collective de veiller à ce que tout le monde ait accès à une éducation de qualité, qui est droit humain fondamental et un bien public.&²Ô²ú²õ±è;»
Des progrès malgré les défis rencontrés
Le Rapport mondial de suivi sur l’éducation 2024/5 de l’UNESCO, qui a été publié lors de la Réunion mondiale sur l’éducation, fait état de progrès, mais également de stagnations au niveau mondial depuis 2015.
Si 110 millions d’enfants et de jeunes ont été scolarisés au cours de la période 2015-2024, ce qui est un record historique, le rapport pointe également de fortes disparités et souligne que les progrès vers l’objectif de développement durable 4 (ODD 4) - assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité - sont nettement insuffisants : au niveau mondial, 251 millions d’enfants et de jeunes ne sont toujours pas scolarisés, soit une réduction de seulement 1 % en près d’une décennie, avec de très fortes disparités entre les pays. Le rapport souligne ainsi que dans les pays les plus pauvres, 33 % des enfants et des jeunes ne sont pas scolarisés, contre seulement 3 % dans les pays les plus riches. Ces chiffres témoignent d’inégalités croissantes en matière d’éducation, notamment en Afrique subsaharienne.
Faire face à la crise de financement de l’éducation
La Réunion mondiale sur l’éducation a été l’occasion de mettre en exergue le manque criant de ressources financières pour l’éducation, qui est exacerbé par la charge du service de la dette. Les pays à faible revenu ne dépensent que 55 dollars des États-Unis par apprenant par an, une somme dérisoire comparé aux 8 543 dollars par an dépensés par les pays à revenu élevé. En Afrique, le service de la dette est presque égal aux dépenses d’éducation, ce qui limite fortement la capacité des pays à améliorer les résultats scolaires des apprenants.
Le ministre brésilien de l’É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô, Camilo Santana, a ainsi rappelé dans ses remarques finales : « Comme l’indique la Déclaration de Fortaleza, l’augmentation des investissements dans l’éducation est non seulement un impératif moral, mais aussi une nécessité économique et stratégique pour accélérer les progrès vers la réalisation de tous les objectifs de développement durable (ODD).&²Ô²ú²õ±è;»
Prochaines étapes
La Déclaration de Fortaleza doit servir de feuille de route pour surmonter efficacement les difficultés observées. Elle souligne la nécessité de stratégies éducatives innovantes qui donnent la priorité à l’équité et à l’inclusion et appelle à intensifier les efforts de financement de l’éducation pour ne laisser aucun enfant de côté.
À la suite de l’adoption de la Déclaration de Fortaleza, la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, s’est engagée, en collaboration avec le gouvernement brésilien, à promouvoir des mécanismes de financements innovants, notamment les échanges de dette, lors du prochain sommet du G20 à Rio, de la Quatrième Conférence internationale sur le financement du développement, du deuxième Sommet mondial pour le développement social en 2025 et au-delà . Les documents issus de la Réunion mondiale de l’éducation 2024 montrent le pouvoir transformateur de l’éducation pour un avenir juste, durable et pacifique et serviront de points de départ aux discussions multilatérales à venir.