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Des réfugiés ukrainiens témoignent de leur parcours scolaire dans leur pays d’accueil

Plus de trois ans après le début de la guerre en Ukraine, on estime qu’environ , dont des enfants qui ont vu leur scolarité être fortement perturbée. Malgré cette situation difficile, des enseignants, des décideurs politiques et d’autres acteurs du monde de l’éducation dans des pays d’accueil européens travaillent ensemble pour veiller à ce que les élèves ukrainiens aient encore accès à une éducation inclusive et de qualité.
S’adapter à une nouvelle école en Tchéquie
Pour les élèves comme Ilona, une fille de 13 ans originaire de Kharkiv qui vit désormais à Prague et étudie dans une école associée de l’UNESCO, s’adapter à un nouveau système éducatif n’a pas été facile. Elle combine des cours en présentiel dans son école de Prague avec des cours ukrainiens en ligne, car elle veut garder un lien avec le programme d’enseignement de son pays.

Ce n’est pas facile d’aller à l’école ici tout en suivant les cours de mon école de Kharkiv en ligne. Mes camarades de classe peuvent se reposer ou s’amuser quand ils rentrent chez eux, alors que moi, je dois suivre des cours supplémentaires en ukrainien.
Ilona, élève ukrainienne en Tchéquie
La Tchéquie, , est un des nombreux pays a avoir a adopté des politiques pour soutenir les apprenants ukrainiens. Elle a notamment pris des mesures pour faciliter leur inscription dans un établissement scolaire, leur fournir une aide psychosociale et recruter des auxiliaires pédagogiques qui parlent ukrainien.
Anastasia et Albina, deux élèves ukrainiennes qui vivent à Prague, se remémorent les difficultés qu’elles ont dû surmonter lorsqu’elles ont repris leur scolarité alors qu’elles ne parlaient pas tchèque. Elles soulignent qu’il est important que les enseignants et les autres élèves fassent preuve de patience et encouragent les élèves réfugiés.
Au premier semestre, nous n’avons pas eu de bonnes notes, parce que nous ne parlions pas encore assez bien tchèque. L’attitude des camarades de classe et des enseignants peut faire une grande différence et vraiment nous aider à nous sentir les bienvenues à l’école.
Le tchèque est une langue difficile, et il faut du temps pour la maîtriser. Il est vraiment important que les autres élèves nous aident à nous sentir à l’aise en classe.
Un enseignement inclusif pour soutenir l’intégration des réfugiés en Allemagne
À Tübingen, en Allemagne, les enseignants d’une école associée de l’UNESCO s’efforcent de créer un environnement d’apprentissage accueillant pour les élèves ukrainiens. Olha, une enseignante ukrainienne, est arrivée en Allemagne en 2022 et enseigne aujourd’hui l’allemand et l’anglais aux élèves réfugiés. Étant elle-même réfugiée, elle comprend bien les difficultés auxquelles font face ses élèves.

Je suis reconnaissante à mon établissement scolaire de me permettre de continuer à enseigner, car c’est une vraie passion pour moi. J’espère que la paix reviendra bientôt en Ukraine et que ceux qui rentreront là -bas emporteront avec eux de nouvelles connaissances et expériences et des amitiés qui transcendent les frontières.
Pour faciliter l’apprentissage des élèves, les enseignants de la classe préparatoire internationale utilisent des méthodes d’enseignement inclusives. Bien que l’allemand reste la principale langue d’enseignement, les élèves peuvent avoir des conversations informelles en ukrainien avec leurs enseignants, ce qui les aide à se sentir à l’aise.
Julia, une professeure d’allemand et d’histoire, a pu constater elle-même que l’éducation peut être une source de stabilité pour les élèves réfugiés.

Comme l’a dit Albert Einstein, c’est parmi les difficultés qu’on trouve les possibilités. Je suis très reconnaissante envers toutes les personnes qui s’efforcent d’aider les enfants réfugiés. Nous devons continuer à veiller à ce que, même en ces temps sombres, l’éducation offre de l’espoir et un chemin vers la paix.
Pour les élèves comme Lydia, qui est inscrite dans la classe préparatoire internationale, l’éducation inclusive a vraiment fait une différence.
Je me suis fait beaucoup d’amis, ukrainiens comme allemands, et j’aime mon école. Les enseignants sont gentils, et les cours sont intéressants. Maintenant, j’aime bien aller à l’école.
Vidéo : des élèves ukrainiens et leur enseignante parlent de leur parcours éducatif en Allemagne
Disposer de meilleures données pour améliorer l’éducation des réfugiés
L’UNESCO, en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies et le Hub technique régional sur l’éducation des réfugiés, a lancé un tableau de bord qui rassemble des données clés et des informations sur l’éducation des réfugiés ukrainiens dans des pays d’accueil européens ainsi que sur les politiques nationales et les initiatives de soutien mises en place en leur faveur.
Des études indiquent que depuis le début de la guerre, un nombre croissant d’élèves ukrainiens sont scolarisés dans leur pays d’accueil, avec un taux de scolarisation moyen de 78 % dans les dix pays étudiés. Des disparités persistent cependant, en particulier pour les élèves handicapés et ceux ayant des difficultés linguistiques. Environ 29 % des apprenants ukrainiens ont un double cursus, car ils suivent à la fois le programme scolaire de leur pays d’accueil et le programme scolaire ukrainien, et beaucoup d’entre eux passent trois heures par jour à suivre des cours en ligne en plus des cours dans leur pays d’accueil.
S’ils disposent de données plus détaillées, les enseignants et les décideurs politiques peuvent améliorer l’accès à l’éducation et les résultats de l’apprentissage de tous les élèves et favoriser des systèmes éducatifs inclusifs.
Le Réseau des écoles associées de l’UNESCO (réSEAU) rassemble près de 10 000 écoles dans 181 pays autour d’un objectif commun : élever les défenses de la paix dans l’esprit des enfants et des jeunes.