Support to Ukraine refugees

É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô pour les apprenants ukrainiens réfugiés dans des pays d'accueil européens

Trois ans après le début de la guerre en Ukraine, plus de 6,3 millions d’Ukrainiens sont encore réfugiés dans d’autres pays d’Europe, dont des millions d’enfants et de jeunes qui ont vu leur scolarité gravement perturbée. La mise en place de réponses éducatives efficaces et équitables dans les pays d’accueil nécessite la collecte de données fiables sur l’accès à l’éducation et les résultats de l’apprentissage des réfugiés ukrainiens.

L’UNESCO, en collaboration avec les membres du Hub technique régional sur l’éducation des réfugiés (qui rassemble le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, l’UNICEF, l’Union européenne, l’OCDE et le Conseil de l’Europe) a lancé en 2025 un tableau de bord qui rassemble des données clés et des informations sur l’éducation des réfugiés ukrainiens dans les pays d’accueil européens ainsi que sur les politiques nationales et les initiatives de soutien mises en place en leur faveur.

Support to Ukraine refugees

Cette plateforme interactive comprend notamment des informations sur l’accès à l’éducation, les réponses des différents gouvernements et le soutien proposé aux réfugiés dans les pays d’accueil. Elle vise à :

  • suivre l’accès à l’éducation et les résultats de l’apprentissage des réfugiés ukrainiens ;
  • aider à l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes pour l’éducation des réfugiés ukrainiens ;
  • encourager l’élaboration de programmes éducatifs adaptés et l’adoption de mesures favorables aux réfugiés ukrainiens.

En contribuant à améliorer l’accès à l’éducation et les résultats de l’apprentissage des réfugiés ukrainiens, cette initiative participe à la réalisation de l’objectif de développement durable 4 (éducation de qualité) et au respect de l’engagement mondial visant à assurer à tous une éducation inclusive et équitable de qualité, sans laisser personne de côté.

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Depuis le début de la guerre en février 2022, le nombre d’enfants et de jeunes ukrainiens inscrits dans le système éducatif de leur pays d’accueil a progressivement augmenté.

Ces trois dernières années, le nombre d’apprenants ukrainiens inscrits dans des systèmes d’éducation formelle dans des pays d’accueil européens n’a cessé d’augmenter, passant de 289 412 apprenants en 2022 à 664 620 en 2024. D’après des données collectées dans 10 pays d’accueil dans le cadre de la dernière enquête socio-économique (Social Economic Insights Survey) du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le taux de scolarisation des apprenants ukrainiens atteint en moyenne 78 %. Parmi ces enfants et jeunes scolarisés, la moitié sont inscrits exclusivement dans des établissements scolaires de leur pays d’accueil, et 29 % reçoivent à la fois une éducation formelle dans leur pays d’accueil et une éducation ukrainienne en ligne. Sur les 22 % d’enfants et de jeunes non scolarisés dans un établissement scolaire de leur pays d’accueil, 16 % reçoivent uniquement une éducation ukrainienne en ligne, et 6 % ne reçoivent aucune éducation formelle. Pour les périodes 2022-2023 et 2023-2024, le taux de scolarisation des enfants et jeunes ukrainiens a augmenté dans la plupart des pays pour lesquels des données comparables sont disponibles (cette hausse va de 3 % en Tchéquie à 26 % en Bulgarie), tandis que leur taux de scolarisation en ligne a baissé, la Slovaquie ayant enregistré la baisse la plus sensible (31 points de pourcentage). 

Malgré une hausse générale du taux de scolarisation formelle dans les pays d’accueil, garantir un accès équitable à l’éducation à tous les apprenants reste un défi. Les plus fortes disparités sont liées à la barrière linguistique, au handicap de certains apprenants et au temps passé dans le pays d’accueil.

Les enfants et les jeunes qui ont un niveau débutant dans la langue d’enseignement de leur pays d’accueil affichent un taux de scolarisation inférieur de 50 points de pourcentage à celui des enfants et des jeunes ayant un niveau intermédiaire ou avancé. On observe également des disparités dans le taux d’inscription des enfants et jeunes handicapés (taux de scolarisation inférieur de 19 points de pourcentage à celui de leurs pairs valides) et des enfants et des jeunes récemment arrivés dans leur pays d’accueil : ceux arrivés dans leur pays d’accueil au cours de l’année précédente ont un taux de scolarisation inférieur de 30 points de pourcentage à leurs pairs vivant dans leur pays d’accueil depuis au moins deux ans. 

Les enfants qui reçoivent une éducation formelle dans leur pays d’accueil tout en suivant le programme d’enseignement ukrainien en ligne ont une charge de travail très importante.

Environ 29 % des apprenants ukrainiens ont un double cursus, car ils suivent à la fois le programme scolaire de leur pays d’accueil et le programme scolaire ukrainien. Un quart des apprenants ukrainiens dans cette situation passent plus de trois heures par jour en ligne pour suivre des cours ukrainiens en plus des heures de cours qu’ils suivent dans leur pays d’accueil.  

Bien que d’importants progrès aient été faits en matière d’accès à l’éducation, nous avons besoin de davantage de données pour analyser en détail les résultats d’apprentissage des apprenants ukrainiens réfugiés et en savoir plus sur leur bien-être.

Malgré les mesures récentes prises pour collecter davantage de données sur l’accès à l’éducation, nous disposons toujours de peu d’informations sur la manière dont les élèves ukrainiens apprennent et s’adaptent dans leur pays d’accueil. Pour pouvoir évaluer si les politiques et les programmes actuels répondent réellement aux besoins des apprenants ukrainiens, nous avons besoin de données plus complètes sur leur parcours scolaire et leur bien-être général. En Pologne, le seul pays disposant de données sur les résultats d’apprentissage ventilés par nationalité, les résultats aux examens montrent que dans la plupart des matières, les élèves ukrainiens s’en sortent généralement moins bien que leurs pairs polonais. Cet écart se réduit néanmoins chaque année depuis 2022. L’exemple polonais montre la nécessité de disposer de plus de données et d’informations et de mener plus de recherches pour comprendre ce qui fonctionne et pourquoi, afin de concevoir des politiques et des programmes de soutien plus efficaces. 

L’UNESCO a réalisé une cartographie des données disponibles et des politiques mises en place avec l’aide d’organisations partenaires et en recoupant plusieurs sources fiables. Certaines de ces données se basent cependant sur des estimations. Les données ainsi publiées, qui seront régulièrement mises à jour, ne constituent pas un engagement officiel de l’Organisation.