´¡³¦³Ù³Ü²¹±ô¾±³Ùé
De nouvelles données montrent les progrès accomplis et les obstacles persistants en matière d’éducation des élèves ukrainiens réfugiés dans des pays européens

Ce tableau de bord vise à faciliter l’élaboration de plans et de programmes d’enseignement, à harmoniser davantage les données disponibles, et à soutenir les efforts d’amélioration de l’accès à l’éducation et des résultats de l’apprentissage pour les réfugiés ukrainiens.
Il comprend :
- un aperçu général des pays européens disposant de données sur l’éducation des réfugiés ukrainiens ;
- une présentation détaillée de sept pays ayant mis en place des plans d’accueil des réfugiés et dont les données sont comparables entre elles : la Bulgarie, la Hongrie, la République de Moldova, la Roumanie, la Pologne, la Slovaquie et la Tchéquie ;
- un ensemble de données, d’informations et de documents provenant de pays européens accueillant des réfugiés ukrainiens.
L’UNESCO, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et d’autres partenaires offrant un soutien éducatif aux réfugiés ukrainiens ont également publié qui s’appuie sur des données consolidées récentes, des analyses approfondies de l’UNESCO et de nombreuses autres sources (notamment l’Union européenne, l’Organisation de coopération et de développement économiques, l’UNICEF et des ministères de l’É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô) pour évaluer les progrès accomplis en matière d’accès à l’éducation et de résultats de l’apprentissage des apprenants ukrainiens réfugiés dans d’autres pays d’Europe. Ce rapport et toutes les données liées ont aussi été intégrés au tableau de bord.
Le taux de scolarisation dans les pays d’accueil a augmenté, mais les doubles cursus posent des difficultés aux apprenants
Plus de trois ans après le début de la guerre, le taux de scolarisation des élèves ukrainiens dans des pays d’accueil européens a augmenté pour atteindre une moyenne de 78 % dans dix pays en 2024. Parmi les Ukrainiens scolarisés, la moitié sont inscrits exclusivement dans des établissements scolaires de leur pays d’accueil, 29 % suivent à la fois des cours dans leur pays d’accueil et des cours ukrainiens en ligne et 16 % suivent uniquement des cours ukrainiens en ligne. En revanche, 6 % des enfants et des jeunes ukrainiens réfugiés dans d’autres pays européens ne reçoivent aucune éducation formelle.
Un grand nombre d’élèves suivant à la fois le programme scolaire de leur pays d’accueil et le programme scolaire ukrainien ont une charge de travail considérable. Plus de 25 % d’entre eux passent trois heures par jour à suivre des cours en ligne en plus des cours qu’ils reçoivent dans un établissement scolaire de leur pays d’accueil.
Des disparités persistent dans l’accès à l’éducation
Malgré une hausse du taux de scolarisation, l’égalité d’accès à l’éducation n’est pas encore atteinte, comme le montrent les disparités observées entre différents groupes :
- Les enfants et les jeunes qui ont un niveau débutant dans la langue d’enseignement du pays d’accueil affichent un taux de scolarisation inférieur de 50 points de pourcentage à celui des enfants et des jeunes ayant un niveau intermédiaire ou avancé.
- Les élèves handicapés ont quant à eux un taux de scolarisation inférieur de 19 points de pourcentage à celui de leurs pairs valides.
- Enfin, les enfants qui sont arrivés dans leur pays d’accueil au cours de l’année précédente ont un taux de scolarisation inférieur de 30 points de pourcentage à celui de ceux qui vivent dans leur pays d’accueil depuis au moins deux ans.
Perspectives pour l’éducation des réfugiés ukrainiens en Europe
Bien que les enfants et les jeunes ukrainiens réfugiés dans d’autres pays d’Europe aient aujourd’hui un meilleur accès à l’éducation, beaucoup d’entre eux ne reçoivent pas d’éducation formelle ou doivent se contenter de cours en ligne. À long terme, ce manque d’accès à l’éducation peut entraîner un taux d’achèvement des études plus bas et une moins bonne inclusion dans la société, réduisant ainsi leurs perspectives d’emploi. À court terme, cela peut aussi avoir des effets néfastes sur leurs performances scolaires, leur bien-être psychosocial et leur santé mentale.
Malgré ces défis restant à relever, on observe des pratiques prometteuses. Certains pays d’accueil ont retiré les obstacles administratifs à l’accès à l’éducation et ont renforcé les capacités de leurs établissements scolaires ainsi que leurs mesures de soutien pour les élèves réfugiés. Ces efforts devraient être généralisés afin de garantir un accès équitable à une éducation de qualité dans tous les pays d’accueil. D’autres initiatives devraient également être mises en place, comme une aide à l’apprentissage de la langue du pays d’accueil, la création d’environnements scolaires sûrs et inclusifs, le renforcement des services proposés aux enfants handicapés et l’amélioration de la collecte et de l’analyse de données.
Par ailleurs, le ministère ukrainien de l’É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô et des Sciences propose désormais davantage d’options pour aider les élèves à garder un lien avec le système éducatif ukrainien tout en réduisant leur charge de travail et pour faciliter leur éventuelle réintégration.
Alors que les pays d’accueil s’efforcent d’améliorer la qualité et l’inclusivité de l’éducation proposée aux élèves ukrainiens réfugiés, il est essentiel de continuer à collecter et à analyser des données allant au-delà du taux de scolarisation.