ɱ¹Ã©²Ô±ð³¾±ð²Ô³Ù annuel incontournable, la Semaine africaine célèbre la richesse culturelle, scientifique et artistique de l’Afrique et de sa diaspora. Cette année, plusieurs tables rondes ont mis en lumière les contributions du patrimoine africain au savoir mondial, de la métallurgie de la civilisation Nok aux connaissances astronomiques des Dogons, en passant par les centres intellectuels de Tombouctou.
Depuis le siège de l’UNESCO, l’ambassadeur Lorenzo Llewellyn Witherspoon, envoyé spécial du Libéria pour la diplomatie culturelle et patrimoniale, a appelé la communauté internationale à soutenir les efforts de restitution et de valorisation du patrimoine africain dans le cadre de la mission de l’Organisation.
Il est essentiel de reconnaître les contributions majeures de l’Afrique, longtemps négligées, que l’Histoire générale de l’Afrique de l’UNESCO a permis de mettre en lumière.
Lors d’une conférence consacrée à l’éducation, Son Excellence Dr Auxillia Mnangagwa, Première Dame du Zimbabwe, a rappelé que les écoles « doivent enseigner la restitution comme un droit, et non comme une faveur ».
Parallèlement aux conférences, les expositions ont offert un aperçu de la richesse du patrimoine artistique et culturel africain, notamment les masques sculptés à la main, les miniatures en bronze, les textiles anciens et les parures royales.
Parmi les femmes entrepreneures présentes, Semeni Mohamed Salum, représentante de la Zanzibar Wakulima Hai Cooperative Society, a souligné le rôle essentiel du Programme sur L’Homme et la biosphère (MAB) de l’UNESCO dans le développement de son activité. Grâce à ce soutien, sa coopérative récolte et transforme de façon durable les algues locales en produits de qualité à forte valeur ajoutée.
Nous sommes venues à l’exposition de l’UNESCO pour présenter, et vendre, une large gamme de produits issus de l’exploitation durable de nos algues. Savons, shampoings, crèmes pour le visage et le corps, huiles de massage et pour les cheveux, infusions… chaque produit reflète la diversité de nos cultures d’algues et l’engagement de la coopérative à transformer cette ressource durable en produits de grande qualité.
Dans ses compositions éclatantes, l’artiste sénégalais William Sagna a fait surgir la mémoire et la tradition : baobabs, masques, minarets et voiliers flottaient dans des paysages oniriques baignés de lumière.
Masques sculptés à la main, bijoux perlés et miniatures en bronze formaient une mosaïque vivante, chaque objet portant en lui un fragment du patrimoine africain façonné à la main.

À leurs côtés, les tenues traditionnelles marocaines faisaient écho à la mode contemporaine du Zimbabwe, illustrant la créativité et l’évolution stylistique du continent.
L’UNESCO a également mis à l’honneur la créativité panafricaine à travers une programmation réunissant 11 pays. Ensemble, les artistes ont tissé un récit mêlant héritages et innovations.
La scène a vibré au rythme de l’Afro-groove tanzanien de RemiTone, des musiques nomades du désert mauritanien, des danses cinétiques du collectif ivoirien Sellou’Art, ou encore des chorégraphies héroïques Intore de la troupe rwandaise. Le jazz mbira du Zimbabwe, les chants mystiques Aïssawa du Maroc et la morna capverdienne ont laissé place à la salsa congolaise, au toirab comorien, aux fusions maliennes et à la couture Bogolan du Sénégal.